the first who ever did (misha et drew)

if you hold me without hurting me
You'll be the first who ever did

Quand ça n'allait pas, en général, Drew, elle se refermait. Elle fuyait. C'est ce qu'elle avait toujours fait, et c'est ce qu'elle ferait probablement toujours. Alors, depuis quelques semaines, elle ignore presque tous les gens de son entourage, et elle se perds dans son travail. Des doubles quarts, des triples quarts. Tout pour emmener son esprit ailleurs. Parce que pendant qu'elle travaille, elle n'y pense pas, à sa vie, à ses problèmes, à ses douleurs du coeur. Donc, ces derniers temps, elle se faisait plutôt distante des gens qui gravitent dans son univers. Aujourd'hui n'était qu'un autre de ces jours, qui se suivent et se ressemblent, ou elle reviens de la caserne complètement vidée. Tout ce qu'elle veut, ce soir, c'est sa bouteille de whiskey, son pyjama et des reprises de Golden Girls. Il était 19h30 quand elle glisse enfin ses clés dans la serrure, alors, dès qu'elle entre dans son appartement, elle se dirige vers sa chambre pour y trouver son compte. Elle ouvre un tiroir, et absentément, elle enfile un des nombreux t-shirts laissé par Misha dans la dernière année; à ce stade, elle en avait presque un tiroir plein. C'était à lui en crever le coeur si elle y pensait trop longtemps. Elle referne le tiroir rapidement, Drew. Parce que la vue des chandails lui donne presque un haut le coeur, et ce, même si elle est incapable de retirer celui qu'elle avait enfilé.

Elle retourne au salon, ou elle y trouve les vieilles fleur fanées datant de son dernier rancart avec Noah; elles étaient toutes sèches et dégoutantes, mais Drew n'arrivait pas à les jeter. Parce que c'était tout ce qu'il restait de lui dans sa vie. Elle ravale ses larmes en jouant avec une des pétales sèches, debout devant la table; les fleurs étaient la meilleure représentation visuelle de ce qu'il restait de sa relation avec Noah - une ramassis de pétales fanées qu'elle avait négligé. Sur un coup de tête, elle prend le vase clair et l'emmène à la poubelle pour y jeter les fleurs et ensuite laver le vase, qu'elle range dans une armoire.

Ding! L'alerte texto de son téléphone se fait entendre dans le salon. Une série de messages de sa meilleure amie, qui s'inquiète d'être sans réponse.

[Drew, bordel.]
[Réponds moi.]
[Sinon j'me pointe chez toi pour savoir si t'es vivante.]

Elle roule des yeux, Drew, à la tragédie dramatique derrière les messages de sa meilleure amie. C'était pas un comportement inhabituel pour Drew de se terrer et de fuir quand tout allait mal, sa meilleure amie devrait le savoir. Ou bien est-ce que cette fois, c'était différent? Et puis, Drew, elle n'avait même pas racconté à son pour ce qui s'était produit avec Noah. Elle n'en avait pas parlé à personne. Honteuse, et triste.


Elle prend la peine de lui répondre un message rapide avant de fermer sa sonnerie, pour ensuite balancer son téléphone sur le fauteuil un peu plus loin. Tout ce qu'elle voulait, maintenant, c'était la sainte paix. De pouvoir boire son alcool devant les aventures de quatres vieilles dames et de se repasser tous les malheurs de sa vie dans sa tête, alors sans plus attendre, la brune, elle se pose sur le sofa, la manette de la télévision en main, ses yeux se posant sur la bouteille de whiskey sur la table. Le dernier article de Scandale avait tout fait exploser en l'espace de quelques clics. Et la St-Valentin demain... Drew, elle n'avait pas l'habitude d'être romantique, ou rien dans ce genre. Peut-être que c'est parce que tout allait nal qu'elle avait envie d'un peu de bien, au fond.

Moins d'une heure et deux verres plus tard, les yeux de Drew commencent à se fermer tout seul; la surcharge de travail qu'elle s'était imposée dans les dernières semaines commençait à faire son effet sur le corps de la belle femme. Elle regarde l'heure. Vingt et une heure douze. Plus tôt qu'à l'habitude, mais, elle était épuisée, la pauvre. Alors, sans vraiment questionner sa décision, elle se lève du sofa et elle ferme la télévision, puis les lumières de la salle de séjour avant de passer les portes françaises qui mènent à sa chambre.

Après avoir retiré le bas de son pyjama, elle s'affaire à replacer les draps un peu, positionnée au pied du lit, mai surtout, dos à la porte. Porte qu'elle entend bouger derrière elle, et le son d'un trousseau de clés. Elle soupire, Drew, et elle commence à se retourner, exaspérée par la situation. Sa meilleure amie qui voulait probablement s'assurer qu'elle ne mentait pas.

- Bordel, j'tai dis que j'étais o...

Elle s'arrête au milieu de sa phrase, relâchant le coin du drap qu'elle tenait, parce que la personne qui venait d'entrer dans son appartement, les mains complétement pleines, c'était pas sa meilleure amie. C'était Misha. Avec la délicate Barbie. La bouche entrouverte, Drew elle ne sait pas quoi dire. Parce qu'il était là, chez elle, alors qu'elle essayait de l'éviter.

- Qu'est-ce que tu fais ici, Misha? qu'elle demande doucement, pour ne pas réveiller la petite qui dormais dur, probablement sonnée par la ballade en voiture.

Elle sort de la chambre pour aller rejoindre cette moitié d'elle-même dont elle était incapable de rester loin, s'aventurant dans la presque pénombre de la salle de séjour alors que le brun continuait d'avancer dans l'appartement. Il avait les traits aussi tirés, qu'elle, le pauvre. Elle s'approche encore un peu, et elle voit les détails de son corps un peu mieux, le sac à couche sur l'épaule, il a l'air complètement démuni. Elle fronce les sourcils, Drew. Elle n'aime pas le voir comme ça, le beau Misha. Vraiment pas.

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Si on résume la situation : C’est la merde. Noah, Darcy, ils ont claqué la porte parce qu’apparemment, ils n’ont pas le même humour que Misha. Ho bien sûr, concernant Darcy, il sait qu’elle va revenir, elle revient toujours. C’est le temps qu’elle digère, puis quand elle aura besoin d’un bon câlin, elle reviendra à la maison avec un sac du KFC. Noah en revanche, ça laissait Misha quelque peu dubitatif. C’était la première fois que le blondinet lui faisait la tête. Et faut reconnaître qu’en plus, c’était pas vraiment mérité. Si Drew s’était jetée dans son lit, c’était bien parce que Noah était trop lent. Pourquoi est-ce que Misha paierait pour ça ?!  

Il aurait pu en débattre avec sa conscience pendant des heures, s’il en avait eu le temps. Le problème, le vrai problème dans toute cette histoire, c’est que Darcy, elle s’est taillée en lui laissant la môme sur le dos. Et Misha, s’il excelle dans le rôle de l’attrape nana, il a encore des efforts à faire dans celui du père de famille. Alors voilà déjà plus de 24h qu’il n’a presque pas dormit. Que Barbie pleure sa mère. Qu’elle a les dents qui poussent. Des coliques. Et que lui, il ne sait même plus ou est le devant, et le derrière, de ses couches. Il aura tout essayé pour la calmer, allant jusqu’à mettre un peu de Whiskey sur le bout de son doigt. Ouai, dans les films de pirates, ça fonctionne. Rien à faire. Même le bébé sur la machine à laver, aucun résultat.

Il démissionne. L’espace d’un instant, il lui est venu à l’idée de laisser la gosse ici, et de s’enfuir au Pikey. Mais allez savoir pourquoi, il restait une once de responsabilité en lui. Fallait simplement qu’il trouve de l’aide. Et quand il se retrouve seul, au bout du rouleau, Misha, il pense à une seule personne. Non, pas à Juliet. Plus à Juliet.  

La gamine dans un bras, les sacs de langes dans l’autre, il s’enfuit de l’appartement des enfers, ou traîne des couches sales partout. Il attache tant bien que mal Barbie dans son cosy, puis il prend la direction de chez Drew, avec sa voiture. Il fait déjà nuit quand il se gare devant le bâtiment. Il peine à sortir de l’auto avec tout ce qu’il a à porter, mais il refuse de faire plusieurs passages. Alors il enfile tous les sacs et le bébé, dans ses bras. Chargé comme une mule, il monte les escaliers jusqu’à chez Drew, récupère la clé cachée sous le paillasson, puis il déverrouille la porte sans même frapper. Il est chez lui ici, après tout.  

Il n’entend pas Drew geindre, tant les efforts et les sacs cause un brouhaha dans sa tête. Il a l’impression qu’elle n’est pas là, alors qu’un peu plus tôt, elle lui avait fait savoir qu’elle comptait ne plus bouger de chez elle, et rester seule. Il pose alors les sacs au sol, lourdement. “ Qu'est-ce que tu fais ici, Misha ? “ Il se retourne, et le bleu de ses yeux croise la silhouette de la brune. Elle était bien cachée, ou bien ?!

_ “ J’te l’ai dit, que je venais quand même ! “

Il n’allait peut-être pas non plus lui avouer, ouvertement, qu’il était en train de devenir dingue, à cause d’un bébé qu’il ne sait pas gérer. Bébé que d’ailleurs, il pose au sol. Elle s’est endormit, au moins la voiture, ça l’a calmé. Mais à peine tente-t-il de la sortir de sa coque, qu’elle se met à chouiner à nouveau. Il serre les dents le papa, relevant les yeux vers le plafond.  

_ “ Putain, mais faut pouvoir couper le son sur ces trucs-là. “

Qu’il se plaint alors qu’il se redresse, Barbie entre les mains. Il tapote le dos du bébé pour essayer de la calmer, mais c’est finalement de pire en pire. N’en pouvant plus, il la tend à Drew, désespérément.  

_ “ Tiens, j’en veux plus. Si Darcy te demande, j’ai démissionné. “

Il n’en peut plus Misha, il a juste besoin de dormir. Alors quand Barbie est dans les bras de sa marraine, il se penche vers celle-ci pour l’embrasser au coin des lèvres, puis il s’éloigne, prenant la direction de la chambre de Drew. Il ôte ses chaussures sur la route, son teeshirt, son jeans, puis il se fout rapidement dans le lit, sous les draps, puis l’oreiller sur la tête pour ne plus entendre les braillements de sa progéniture. Plus de 24h qu’il les supporte. Peut-être même qu’il a développé un acouphène.    

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Elle avait pas prévu ce tournant de situation dans sa soirée, Drew. Tout ce qu'elle voulait, ce soir, c'était la paix. De pouvoir relaxer de se morfondre sur son sort, sur toute cette merde autour d'elle qu'elle a créé. Et pourtant, Misha était là, devant elle, à « J’te l’ai dit, que je venais quand même! » Elle s'était approchée de lui, découvrant rapidement ses traits tirés. Il avait l'air complètement épuisé, le pauvre.

Alors qu'elle place les sacs de Barbie un peu plus loin, Drew, elle suit le brun du regard alors que la petite se remet à pleurer. « Putain, mais faut pouvoir couper le son sur ces trucs-là. » que le brun dit, en essayant de calmer la petite. Elle souffle un petit rire, de le voir comme ça; les joies de la paternité. Ça serait presque beau si ce n'était pas empreint d'autant de désespoir.

Misha, il lui tends sa progéniture à Drew comme si c'était une bombre à retardement dont il voulait se débarasser rapidement. « Tiens, j’en veux plus. Si Darcy te demande, j’ai démissionné. » Quelle bonne blague! Comme si Darcy allait vouloir lui adresser la parole à nouveau. Comment perdre ses amis et mettre le monde à dos en une étape simple, version Andrea Abernathy. Ah ouais, Darcy, c'est moi qui s'occupe de ta fille parce que le père il en peut plus, il démissionne? Ouais, non. Ça ne passerait définitivement pas au conseil. Puis, il s'éloigne, le père, laissant Drew avec la petite.

- C'est pas vrai, ma petite poupée, que la brune commence en murmurant à la petite, qui chigne encore, mais de façon un peu moins stridente. Il le pense pas, ton papa, c'est le manque de sommeil qui parle. Faut pas écouter ses conneries...

Elle pose la petite contre sa poitrine en préparant un biberon, caressant le dos Barbie qui devenait toute molle, visiblement prête à retourner dans son sommeil. Une fois le tout prêt, la pompier se met à avancer lentement vers la chambre. Elle s'était dirigée jusqu'au chevet du lit, Barbie reposant au creu de ses bras; son regard fatigué se pose sur Misha, qui avait l'air encore plus fatigué qu'elle. Son épuisement physique parraissait encore plus maintenant qu'il n'avait que l'éclairage d'appoint de la chambre sur son visage. Ses traits s'étaient creusés, et sous ses yeux, le manque de sommeil se faisait voir. Elle se penche pour lui donner un petit baiser et glisser doucement ses doigts fins dans les cheveux de brun. Ça avait été un geste presque trop naturel.

Drew, elle contourne ensuite le lit pour aller s'y installer du côté libre; adossée au mur, contre des oreillers, elle installe Barbie confortablement contre elle et lui glisse doucement le biberon contre sa lippe avant qu'elle s'y attache avec une force suprenante pour un poupon à moitié endormi. Le doigt de Drew glisse doucement sur sa petite joue ronde et douce de Barbie qui pousse un petit couinement qui fait sourire la brune. Les petits yeux de la petite se posent dans les siens, et Drew, par réflexe, elle se met à murmurer une petite chanson pour l'aider à s'endormir, comme elle l'avait fait avec les enfants de sa soeur toute leur enfance.

- Les rêves qui sommeillent dans nos coeurs au creux de la nuit, que fredonne doucement Drew. Habillent nos chagrins de bonheur dans le doux secret de l'oubli.

Sa voix douce et rauque remplis le silence de la chambre, même si elle essaie de ne pas déranger Misha. Les mots de la chanson de Disney qu'elle avait choisi un peu par hasard lui serraient le coeur plus qu'elle voudrait l'admettre.

- Même si ton coeur a l'âme en peine, il faut y croire quand même... le rêve d'une vie c'est l'amour.

La petite pousse quelques autres petits couinements de bonheurs, les lèvres encore autour du biberon, et Drew, elle continue de la caresser délicatement, un petit sourire aux lèvres, combattant sa propre fatigue pour s'occuper de la petite.

- Petite princesse... qu'elle murmure doucement, sans s'en rendre compte.

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Déjà écroulé dans le lit de Drew, Misha, il n’a qu’une envie, sombrer dans un sommeil profond. Mais il n’y arrive même pas. Les engueulades incessantes avec Darcy, étrangement, ça le travail. Il ne pense qu’à ça. Il n’est pourtant pas du genre à se prendre la tête avec une fille. Puis la fatigue, est si intense, que finalement, le sommeil est difficile à trouver. Il est sur les nerfs, y’a que ça qui le tient éveillé. Et le temps que la tension retombe, il est bien incapable de se laisser aller au sommeil. Il n’a que fermé ses yeux, un bras sur son regard, alors que la petite semble s’être calmée. Il entend Drew qui revient, et puis il sent ses lèvres sur les siennes, le temps d’un court baiser, une caresse dans ses cheveux. Depuis peu, bien courts. Puis Drew, elle pousse la chansonnette. Ça étire un petit sourire, sur le visage fracassé du taulard, à peine caché sous son bras. Drew elle crie haut et fort, que les gosses c’est pas pour elle. Qu'elle en veut pas. Mais faudra qu’elle se rendre à l’évidence. Elle est comme n’importe quelle femme. Frappée à un moment ou un autre, par l’instinct maternel. Et probablement animal. La reproduction avant tout.  

La voix de Drew, chantonnant, l’apaise sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Il ne trouve pas pour autant le sommeil, mais il se sent déjà mieux. Peut-être que c’est aussi l’arrêt des cris du bébé. Ça, il n’en pouvait définitivement plus. Sa main retombe à ses côtés, et il se redresse, assit dans le lit. Il observe un petit moment, la brune qui gère le bébé. Elle ne semble pas l’avoir remarqué.  

_ “  Si tu l’aime tant, tu vas pouvoir la garder. “

Qu’il murmure, pour se moquer. Evidemment qu’il ne laisserait jamais sa fille à quelqu’un d’autre. Pas à une autre femme qu’à sa mère. Il est un peu con Misha, mais pas à ce point. Cependant, il trouve ça mignon, l’image qu’elle renvoie. Elle se trahie toute seule. Et qui fait toujours la dure à cuire. L’impassible Drew. Qui n’aime pas les enfants.  

_ “ En tout cas jusqu’à ce qu’on ait trouvé comment on baisse le volume. “

Légère grimace, puis il baisse l’azure de ses yeux vers le bébé, qui s’est endormit, dans les bras de sa marraine.  

_ “ Tu devrais retirer tout s’que t’as dit. Toutes tes fausses convictions, comme quoi tu voulais pas d’enfant. Parce que là, t’es prête, maman. “

Puis sur ce mauvais sourire taquin, il se redresse pour venir chercher Barbie, et libérer Drew. Il retourne dans le salon, pieds nues, doucement, pour installer le bébé dans son cosy. Elle ne se réveille pas, une chance. Il revient dans la chambre, dépose le cosy à côté du lit, pour garder un œil sur elle. Puis il retourne sous la couette, avant de tapoter la place libre, à côté de lui.  

_ “ Tu veux que j’t’apprenne comment on fait les gosses ? “

Haussement de sourcil, étrangement, il a l’air moins fatigué tout à coup, le bellâtre.  

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La belle Drew, elle était tellement prise dans son petit moment avec Barbie qu'elle ne s'était pas rendue compte de Misha qui s'était relevé dans le lit, et qui les regardait. « Si tu l’aime tant, tu vas pouvoir la garder. » Elle relève les yeux vers Misha, un petit air de surprise au visage. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit réveillé. Elle sourit doucement, quand elle croise son regard. Quand il utilisait ce petit ton doux avec elle, ça avait l'effet d'un calmant instantanné sur son esprit. Parce qu'il avait pas l'habitude d'utiliser cette voix douce avec elle, sauf dans leurs moments d'intimité; pas l'intimité physique, non. L'intimité émotionelle. Ces petits moments domestiques qu'ils se surprenaient à avoir. « En tout cas jusqu’à ce qu’on ait trouvé comment on baisse le volume. » Elle a un petit éclat de rire silencieux, Drew, et elle plisse le nez. Pour avoir entendu les cris de la petite à son arrivée, elle comprenait comment Misha pouvait en être rendu au point de vouloir la donner à qui la voulait.

- Ça m'a pas semblé si compliqué pourtant, qu'elle lui rétorque du même ton doux.

Les yeux de Misha se posent ensuite sur la petite, alors que Drew la caressait doucement sur sa petite joue ronde et rougie de satiété. Quand il regardait sa fille comme ça, Drew, elle voyait ce que les autres ne voyaient pas. Parce que même si tout le monde s'entendait pour dire que Misha serait un mauvais père pour Barbie, la brune, elle y croyait pas. Est-ce qu'elle était la seule personne sur cette terre à voir du bon en Misha Kane? « Tu devrais retirer tout s’que t’as dit. Toutes tes fausses convictions, comme quoi tu voulais pas d’enfant. Parce que là, t’es prête, maman. » Elle secoue à nouveau la tête, parce que réellement, Drew, elle n'en avait jamais voulu, d'enfants. Elle adorait les bébés. Leur petite odeur fraiche et sucrée, et ces petits couinements qu'ils poussaient, comme ceux de Barbie, elle les adorait; mais elle, elle n'en avait jamais désiré. Et poutant, que Misha l'appelle "maman", ça lui avait fait quelque chose au fond d'elle, la trentenaire.

- J'ai dit que j'en voulait pas, qu'elle dit avec douceur et même une petite pointe de moquerie, et non que j'les aimait pas.

Il avait fini par reprendre Barbie des bras de Drew, le bel homme, et Drew s'était relevée doucement sur le lit pour le regarder faire. La douceur avec laquelle il avait déposée la bombe à retardement dans son cozy, à nouveau, ça lui faisait voir un côté de Misha Kane qu'elle avait l'impression que peu de gens voyaient. Puis, il était revenu avec la petite, la posant à côté du lit avant de se remettre sous les couvertures.

Il avait tapotté le petit espace entre eux avec un petit sourire coquin aux lèvres. Elle savait ou il s'en allait avec ce sourire, c'était plutôt évident. « Tu veux que j’t’apprenne comment on fait les gosses ? » Après avoir soufflé un petit rire par le nez, Drew, elle lui avait retourné un regard un peu plus doux que celui du brun lui offrait, puis elle avait secoué la tête. Ses traits fatigués et son petit oeil un peu plus terne que le pétillant habitul qu'on y trouvait trahissait probablement sa détresse, mais elle se plque un petit sourire au coin des lèvres, parce qu'elle n'a pas envie de ruiner ce petit moment qu'elle avait avec Misha, qui se faisaient rares ces derniers temps. Tout le monde assumait qu'elle passait son temps avec Misha pour le sexe, mais la vérité, c'était ces petits moments qu'elle chérissait, au fond de son coeur. Elle secoue la tête doucement, Drew, en réponse à la demande du brun.

- J'sais déjà comment, ça, Misha, qu'elle murmure.

Elle se glisse sous les couvertures déjà chaudes, la pompière, pour aller le rejoindre. Drew s'approche de l'homme, ses jambes nues venant se coller aux siennes et son bras se fausilant autour de lui, puis elle pose sont front et son nez contre le torse de Misha, près de son cou. Comme si elle y prenait refuge, pour se cacher du monde entier. Sa main s'agripe doucement à la peau du dos de Misha, comme si elle essayait de se stabiliser. Maintenant qu'elle avait repris ses esprits et qu'elle n'avait plus la distraction temporaire de s'occuper de Barbie, c'était comme si tout revenait vers elle comme une vague.

- C'est pas de ça que j'ai envie, qu'elle murmure contre sa peau chaude. Pas ce soir.

C'était pas dans les habitudes de la femme de refuser les avances de Misha, mais Drew, elle n'avait pas la tête à ça du tout. Pas après la semaine de merde qu'elle venait de passer. L'énorme querelle avec Noah, l'article de Scandale qui en avait ajouté une autre couche, le fait que Misha avait mille et une femmes dans ce que Klamath appelait maintenant un harem, et tout ce qu'elle ne comprenait pas qui se tramait au fond d'elle, sur quoi elle n'arrivait pas à mettre les mots. Et au travers de tout ça, Drew, qui se sent comme une belle poire. Celle qu'ils appellaient la préférée du roi, alors qu'elle se sentait réellement comme le fou du roi. Ce soir, Drew, elle avait besoin de réconfort. De sécurité. Elle avait besoin qu'on s'occupe d'elle. Alors elle se rapproche encore un peu, la belle, aussi humainement près de lui que possible. Parce qu'elle sait que Misha ne peut pas lui offrir ce dont elle a réellement besoin, alors, aussi bien profiter de ce qu'elle était en mesure d'avoir; un peu de réconfort temporaire.

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“ Ça m'a pas semblé si compliqué pourtant. “ Ca s’explique par l’instinct maternel. C’est plus simple pour les femmes, que pour les hommes, de comprendre un bébé. Qui plus est, ce bébé-là est perturbé par les engueulades incessantes de ses parents. Alors que Drew est certainement plus sereine. En tout cas, à l’instant t. “ J'ai dit que j'en voulait pas, “ Le sourire en coin des lèvres, ce mauvais sourire, moqueur et malicieux à la fois, refait son apparition. Elle l’avait souvent sous-entendu. Mais le Misha, il est pas dupe. Il comprend bien qu’elle change de trottoir Drew. Et c’est sûrement pour ça que tous les dramas avec Noah, ça la fatigue. Noah, il est la sûreté, et les bébés. Alors que Misha, certes, c’est le fun, mais il est loin d’être le mec avec qui se poser pour faire des gosses. Darcy aura essayé. “ et non que j'les aimait pas. “ Il hoche la tête, alors que ses petits yeux pétillant et amusés, se sont relevés vers elle.

_ “ Ça se voit. “

Qu’il ricane. Drew est là à prendre soin de Barbie, comme si c’était la prunelle de ses yeux. Et elle est capable de continuer à nier ce qu’elle est vraiment. Une femme, une vraie, prête à être maman. Ça ferait peut-être bien parti des choses, qu’il devrait rétorquer à Noah. Non pas qu’il tienne à réparer les pots cassés, Misha n’est jamais vraiment pris d’une quelconque culpabilité. Mais il sait que Drew mérite mieux que ses conneries à lui... Et que le mieux, c’est Noah, ça va de soi.

Barbie couchée dans son cosy, Misha sous les draps, il invite la brune à le rejoindre, les idées pleins la tête. Elle le rejoint, se faufilant contre lui. Jambes enlacées. Elle passe sa main autour de son torse. Lui la sienne, elle se faufile derrière la nuque de Drew. Il ferme ses paupières, un instant, quand le visage de la jeune femme se cale contre son cou. Il resterait bien silencieux, profitant de l’accalmie. Comme si la jeune pompière, avait su apaiser la fille et le papa. “ C'est pas de ça que j'ai envie. Pas ce soir. “ Comment est-ce qu’elle pouvait ne pas avoir envie d’eux ? Son visage est tourné vers le plafond, qu’il fixe, ses paupières maintenant ouvertes. Il garde le silence, un instant. Les sourcils se fronçant doucement. Puis il tourne finalement le visage et l’attention vers Drew, qu’il discerne bien, malgré l’obscurité. Il l’observe, de ce regard peut-être un peu trop tendre pour du Misha. Drew elle n’a pas l’air bien. Jamais elle ne refuse ses invitations au rodéo. Même quand elle est fatiguée - parce qu’il est probablement, le plus souvent en tout cas, la cause de sa fatigue intense. Il reste un bon moment, muet, à l’observer. L’azure de ses yeux passant en revus chacun de ses jolis traits. Ça lui arrache même un sourire attendri, qu’il ne contrôle pas vraiment. Et puis son bras, sous la nuque de Drew, se relève un peu, au niveau de son poignet. Ses doigts commencent à se faufiler dans ses longs cheveux brun, opérant sur elle, de légères caresses.

_ “ Pourquoi, pas ce soir ? “

Qu’il murmure doucement, d’un ton presque endormit. Nouveau silence. Il se redresse doucement, se tournant vers elle. Sa main libre vient se plaquer sur le matelas, de l’autre côté, pour que sa silhouette se hisse au-dessus de celle de Drew. Il n’y a que son bassin, qui vient s’entrechoquer au sien. S’y appuyant. Tandis que l’ayant à sa Mercie, il l’observe d’un peu plus haut. Il finit par s’accouder de son autre bras, et sa main quitte le matelas pour venir, du bout des doigts, caresser l’épaule dénudée de Drew. Il fait des allées retour, comme ça, sans la quitter des yeux.

_ “ Qu’est-ce qui va pas ? “

Il renifle, dans le vide, discrètement, puis toujours ce petit sourire aux lèvres, il se penche un peu plus vers Drew. Son torse se colle au sien, et ses lèvres se rapprochent des siennes. Elles finissent par s’y plaquer, doucement, plus tendrement qu’il n’en n’a l’habitude. Puis elles les pincent ses lèvres. Un baiser, un baiser qui l’oblige à respirer fort par le nez. Nez qui s’entrechoque au visage de Drew. Et quand il libère sa bouche, ses yeux se reposent sur les siens, sans pour autant reculer de trop son visage.

_ “ Si j’suis plus à ton gout, j’vais me vexer. “

Qu’il murmure, de sa voix raillée par la fatigue, et le ton bas qu’il emprunte. Pour ne pas déranger Barbie, mais aussi et surtout, pour Drew qui semble ailleurs.

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Il avait été silencieux un moment, Misha. Comme s'il réfléchissait à ce qu'elle avait dit, au pourquoi de sa réponse. Des fois, Misha, il avait pas les meilleurs réflexes par rapport aux émotions des autres, aux sentiments des gens autour de lui. Certains diraient qu'il manque de tact, d'autres dirait qu'il s'en fout. Drew, elle, avait toujours suspecté quelque chose d'un peu plus profond, peut-être au niveau du dévelopement ou du manque d'aptitudes sociales. Mais avec elle, à l'occasion, surtout dans les derniers mois, il réfléchissait un peu plus. Elle n'allait pas jusqu'à se leurrer et croire qu'il faisait un effort conscient, cependant. Mais ce soir, il s'était retourné vers elle, ne relâchant jamais son cou, gardant cette proximité entre eux. À nouveau silencieux, le Misha, et Drew, elle n'avait pas cherché à ouvrir les yeux, profitant simplement de ce moment. Puis, il se met à glisser ses doigts, caressant la chevelure de la pompière, qui elle, sent les frissons de ce geste passer de sa nuque jusqu'à dans ses orteils. « Pourquoi, pas ce soir ? » qu'il avait demandé d'un murmure. Il n'y avait de jugement dans sa question, ou d'arrière pensée. Elle sentait l'intention réelle derrière la question, et c'était simplement de savoir ce qui se passait avec sa Drew. Il s'était relevé un peu plus vers elle, contre elle, quand elle n'avait pas répondu.

Les doigts de Misha s'étaient mis à glisser doucement contre son épaule, comme s'il essayait doucement de la faire parler, qu'elle s'ouvre à lui. « Qu’est-ce qui va pas ? » Avant qu'elle puisse répondre à sa question, il était déjà en train de s'avancer vers elle. Quand les lèvres de Misha se posent sur les siennes, elle est à nouveau transportée, Drew. Parce que c'était toujours comme ça, avec lui; les baisers de Misha, même les petits, étaient comme un petit baume sur ses plaies, l'espace d'un court instant. Mais ce soir, y'avait quelque chose de différent dans l'air. Il s'était reculé juste assez pour la regarder. « Si j’suis plus à ton gout, j’vais me vexer. » qu'il avait grogné avec douceur.. La brune finit par rouverir les yeux poser son regard olive dans le bleu de celui de Misha, et elle souffle un petit rire presque sarcastique. Si seulement il savait à quel point c'était la dernière chose avec laquelle elle pourrait avoir un problème. C'était plutôt le contraire. La majorité de ses problèmes venaient du fait qu'elle trouvait Misha plus qu'à son gout.

- Ce ne sera jamais un problème, Misha, qu'elle murmure avant de refermer les yeux et de poser un rapide mais doux baiser sur ses lèvres, et de continuer à murmurer contre celles-ci. J'vais te trouver à mon gout jusqu'à ce que tu sois sur ton lit de mort.

Elle pose à nouveau sa tête sur l'oreiller, ses yeux dans ceux de Misha un court instant avant de les détourner. Comment elle pouvait lui dire que juste le fait qu'il soit dans son lit en ce moment même faisait partie du problème. Problème qu'elle détestait avoir, honnêtement, parce que quand il était là, avec elle, elle se sentait toujours mieux. Bien. Elle était plus détendue, moins crispée. Comme si dès qu'il mettait le pied chez elle, tous leurs masques, autant à lui qu'à elle, tombaient. Ils avaient jamais eu besoin de faire semblant, et ils s'étaient toujours compris. Ses doigts glissent doucement sur le biceps de Misha, et elle semble perdue dans ses pensées un moment avant de souffler.

- J'ai juste eu une dure semaine, autant dans la vie qu'au boulot, qu'elle mumure à nouveau, son regard évitant celui de Misha. Avec mon enguellade avec Noah et toutes ces choses horribles qu'on s'est dites lui et moi... puis il y a l'article de Scandale, le fais que la moitié des femmes de Klamath me détestent, en plus de passer pour la garce de service... et d'être face à la liste, qu'en plus je sais être incomplète, de toutes tes conquêtes depuis ton retour...

Être le joueur de réserve, qu'elle aurait voulu ajouter. Le backup. Celle qui n'aurait jamais tout, parce qu'il y aura toujours les autres. Mais avant de le dire, elle referme sa bouche, reniflant dans le vide doucement. Sans être capable de mettre les mots dessus, sur ses émotions et ses sentiments, elle commençait à réaliser que son attachement à l'ancien détenu était bien plus grand et complexe qu'elle voudrait l'admettre. Ça l'avait frappé, alors qu'elle avait voulu dire à Noah que Misha et elle, c'était rien. Elle en avait été incapable.

- J'suis juste fatiguée.

Elle rammène ses yeux sur lui, la brune, et elle remonte sa main vers le visage du brun, l'observant un moment, et elle les pose sur son sourcil, qui portait encore la marque d'une bataille de sa jeunesse. Leurs regards se croisent; leurs yeux fatigués, par la vie, par tout ce qui se trouvait à l'extérieur des murs de l'appartement de Drew, ce petit refuge qu'ils avaient toujours eu, elle et lui. Le bout de ses doigts, la peau et l'ongle effleurant doucement sur sa barbe de quelques jours, puis son pouce, sur les lèvres de Misha. Drew, elle relève la tête, à peine, pour poser à nouveau ses lèvres contre celles de l'homme, avec autant de douceur que de désespoir. Il y avait quelque chose de tragique, à tout ça. Horriblement beau, mais tragique.

- Mais j'suis bien quand t'es ici, qu'elle murmure contre ses lèvres. Tout me semble moins pire quand t'es ici.

Sa main glisse doucement vers le cou de Misha, puis son épaule, avant de revenir contre son bicepts, qu'elle recommence à caresser.

- J'ai pas envie de parler de tout ça... j'ai juste envie de profiter du fait que t'es là. De tes bras. Puis elle marque une petite pause, et remet ses yeux dans ceux de Misha avant de s'ouvrir avec un aveu. Un des seuls endroits ou j'me sens réellement en sécurité.

if you hold me without hurting me
You'll be the first who ever did

" Ce ne sera jamais un problème, Misha. J'vais te trouver à mon gout jusqu'à ce que tu sois sur ton lit de mort. ” La regardant de haut, au-dessus d’elle, elle doit bien le voir, ce petit rictus, en coin des lèvres. Il se doute bien que c’est faux. Un jour, il sera bien moins apetissant. Un jour, elle se sera mariée, et elle en aimera un tellement sincèrement... Un gars bien, qui saura la rendre heureuse, et lui être fidèle. Misha il sera vite oublié. On le dit pas assez, mais les filles, elles fricotent avec les bad boys, pour à la fin de l’histoire, épouser le bon. Ça le gêne pas lui, dans le fond. Il espère pas grand-chose de l’avenir. Il y pense pas. C’est peut-être là son gros défaut. “ J'ai juste eu une dure semaine, autant dans la vie qu'au boulot, Avec mon engueulade avec Noah et toutes ces choses horribles qu'on s'est dites-lui et moi... puis il y a l'article de Scandale, le fais que la moitié des femmes de Klamath me détestent, en plus de passer pour la garce de service... et d'être face à la liste, qu'en plus je sais être incomplète, de toutes tes conquêtes depuis ton retour... “ Les yeux bleus du taulard, suivent les doigts de Drew, flottant sur son torse. Noah c’est un gros problème, depuis quelques temps. Et Misha, il en vient à s’dire qu’il a vraiment merdé. Il aurait dû laisser Drew tranquille. Elle serait moins inquiète et tourmentée, avec Noah. Alors il ne dit rien, il se contente d’écouter. Toute façon, il n’est pas doué pour les conseils. Et lui dire d’oublier Noah, c’était le seul conseil qui lui venait à l’esprit. Et il a beau être stupide Misha, il sait que c’est un conseil des plus cons. Noah il est la sécurité pour Drew. Et lui, au lieu de la pousser dans cette sécurité, il l’a entraîné dans ses conneries. “ J'suis juste fatiguée. “ Il hoche simplement la tête. C’est pas qu’il ne soit pas causant Misha, mais il n’est pas du genre à être la bonne épaule pour pleurer. Bien qu’étrangement avec Drew, il soit au moins là pour l’écouter. Parce que les problèmes des autres, il ne prend pas même le temps d’y tendre l’oreille, en règle générale. Il sourit juste, très légèrement, même tendrement, aussi caché que ce soit, quand le visage de Drew se rapproche du sien. Il ferme ses paupières, le temps du baiser qu’elle lui offre. Baiser dont il n’a plus l’habitude, plus depuis Juliet. Baiser rassurant, qui chasse loin d’ici, tout sentiment de solitude. “ Mais j'suis bien quand t'es ici. Tout me semble moins pire quand t'es ici. “ C’était réciproque. Il ne savait pas vraiment comment l’expliquer ça, Misha. Mais avec Drew, y’a pas de barrière. C’était comme s’ils se connaissaient depuis toujours. C’est apaisant, tout simplement. Comme si dehors, y’avait une tornade. Et ici, le calme plat. “ J'ai pas envie de parler de tout ça... j'ai juste envie de profiter du fait que t'es là. De tes bras. Un des seuls endroits où j'me sens réellement en sécurité. “ Il échappe un léger petit rictus, soufflé, par le nez.

_ “ Et c’est une pompière qui dit ça. “

Qu’il se moque, après tout, si l’un des deux est un super héros, c’est pas lui. Il est plutôt le zéro dans l’équation. Mais il trouve ça mignon, faut bien le reconnaître. Y’a pas grand monde qui viendraient se vanter d’être bien avec Misha Kane. Sauf quand il s’agit de le voir se faufiler entre ses cuisses.

Le silence étant retombé, il se redresse légèrement, pour passer son torse au-dessus de Drew. Il tient sur un coude contre le matelas, l’autre main câlinant le bras de la jeune femme. Il l’observe, cette jolie silhouette, pourtant à sa Mercie. Il sourit, sans trop s’en rendre compte. Puis après s’être légèrement pincer la lèvre inférieure, il se penche vers Drew, pour voler les siennes. Un baiser, plus profond que le dernier. Il kidnappe les lèvres de Drew entre les siennes, tandis que sa main se problème sur les parties de son corps auxquelles il a accès. Bras, hanche, il les connait pas cœur, mais il ne s’en lasse pas. Et quand ses lèvres quittent celle de la brune, elles se dirigent vers son cou, pour se plaquer contre sa fine peau, réveillée d’une légère chair de poule, sous son passage.

_ “ Scandale et les autres, je les emmerde. “

Qu’il chuchote, contre sa peau, avant de relever le visage pour croiser son regard. Sourire en coin, à peine visible, toujours. Il se laisse retomber sur le côté, parce qu’il n’a pas envie de s’infliger une quelconque frustration. Drew lui a dit, elle n’en n’a pas envie. Alors, allongé sur le dos, à côté d’elle, il laisse son index vagabonder sur son propre torse, fixant le plafond en silence. Un long silence, avant de finalement, détourner la tête vers Drew.

_ “ Si la gosse pleure, tu veux bien y aller ? “

Qu’il murmure, fatigué, réalisant qu’il n’a pas fait une vraie nuit depuis longtemps, et que même ici, il ne pourra pas éviter les crises de fringales nocturnes, de sa fille.