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Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
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 L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout... Fuck this shit.

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InvitéInvité
Anonymous
(#) Mar 7 Déc - 22:13

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout... Fuck this shit. Fall-weather-icegif-9

Posté derrière la fenêtre, Leland s’abîmait dans la contemplation du jardin familial. Le vieux chêne était toujours là, avec sa balançoire couverte de rouille, promesse pour l’instant non tenue de petits-enfants à venir. En cette fin novembre, il avait déjà perdu une bonne partie de ses feuilles, qui tapissaient des couleurs de l’automne la pelouse habituellement savamment entretenue par son père. Une mésange à tête noire fourrageait parmi les feuilles, à la recherche d’insectes ou de glands. A travers la vite il devinait son chant mélodieux, tandis qu’il observait son petit manège. Après avoir donné deux trois coups de bec, elle allait se percher sur une branche avoisinante avec son butin, puis elle recommençait, faisant montre d’une activité incessante. Cette incapacité à ne pas tenir en place ne cessait de l’émerveiller. Et de le fatiguer aussi un peu.

Cet étrange spectacle trouvait son écho dans la pièce derrière lui, où sa mère s’agitait en tout sens pour mettre un point final au repas qu’elle avait concocté pour la famille si rarement réunie. Elle vérifiait la cuisson de la dinde, lavait et découpait quelques légumes qu’elle comptait faire rôtir dans une poêle pour agrémenter les marrons, vérifiait dans les moindres détails que le gâteau était bien tel qu’elle l’avait commandé et chambrait le vin dans la carafe qu’elle réservait pour les grandes occasions comme celle-ci. D’où la mésange et le jardin comme échappatoire devant la tristesse de ce spectacle.
Depuis une heure qu’il était arrivé, il n’avait échangé avec elle que les politesses d’usage. Depuis, elle occupait l’espace sonore en commentant le moindre de ses faits et gestes. C’était l’une des habitudes qu’il supportait le moins chez elle, sa propension à maintenir une logorrhée verbale, sans jamais prononcer la moindre chose qui puisse être même vaguement digne d'intérêt. Son père n’était pas encore rentré de l’hôpital. Quant à Lewis, il se faisait superbement attendre.
Pourtant c’était lui qui l’avait convaincu de venir, sans aucun doute à la demande expresse de leur mère. Il lui avait même donné l’heure du rendez-vous, en lui promettant qu’il serait là. Si ce n’était pour lui, cela ferait longtemps qu’il ne s'infligerait plus ce genre d'épreuves, dont il n'attendait absolument rien, mais qui finissaient néanmoins immanquablement par le décevoir. Non, un coup de téléphone pour les anniversaires et la nouvelle année suffirait amplement. Mieux, une carte, de celles que l’on trouve aux caisses des supermarchés, avec leurs messages tout faits et qu’on n’a plus qu’à signer, voilà qui serait parfait. Car après tout, quoi de plus approprié quand on a toujours eu l’impression de vivre avec des étrangers ?

Quelque part dans la maison, le nouveau chien de ses parents se met à japper, le faisant sursauter et l’arrachant du même coup à ses réflexions. À peine six mois qu’ils l’ont adopté, et il ne peut s’empêcher de remarquer qu’il aboie déjà comme un snob. Pauvre clébard.
Dans ce qu’il imagine une belle synchronisation maître-animal, sa mère s’est arrêtée, à l'affût, tendant l’oreille à la recherche de signes qui la conforteraient dans son pressentiment : le fils prodigue est enfin arrivé. Puis ce sont les coups de heurtoir tant espérés sur la porte d’entée et elle s’anime à nouveau, comme mue par un réflexe pavlovien. Elle se débarrasse de son tablier, vérifie l’état de sa coiffure dans le reflet du four, avant de se précipiter dans le vestibule. Tout jusque dans sa démarche traduit son excitation. Au secours. Qu’est-ce qu’il donnerait pour aller passer les trois prochaines heures tout seul sur la balançoire, au fond du jardin...
Il ferme les yeux un instant, inspire un grand coup, puis, avec le reste de bonne volonté qu’il possède encore, il se bricole un sourire qui, il l’espère, tiendra le plus longtemps possible. Peut-être jusqu’aux hors-d’œuvre, qui sait ?
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InvitéInvité
Anonymous
(#) Ven 10 Déc - 22:42

Lewis conduisait en chantonnant gaiment la musique qui passait à la radio, Friday I'm in love des Cure. Il était de très bonne humeur ce jour-là, de si bonne humeur que c'était bien la première fois depuis l'accident qu'il ne pensait pas à Rose et qu'il n'avait pas ressentit d'angoisse en montant dans sa voiture. Ca avait pris du temps, après sa sortie de l'hôpital et le décès de sa fiancée, pour qu'il accepte de remonter dans une voiture, puis de se remettre à conduire. Et voilà qu'aujourd'hui, sans s'en rendre compte, il faisait un pas de plus vers la fin de son deuil.

Ce jour-là, c'était Thanksgiving. Lewis adorait Thanksgiving, depuis qu'il était petit. C'était toujours une belle période où sa famille se retrouvait, parfois en grand comité. Le repas était succulent, ses parents toujours de bonne humeur, et ils avaient même parfois la visite d'un peu de neige - pas cette année, vu à quel point le soleil brillait. Il regarda l'heure : il avait vingt minutes de retard. Il n'était jamais en retard, mais sa mère l'avait appelée au dernier moment pour lui demander s'il pouvait aller acheter des canneberges pour qu'elle en fasse sa fameuse sauce.

Il parcourait les rues de son enfance, nostalgique comme toujours en passant ici. Certaines façades n'avaient pas changées ; d'autres maisons avaient été totalement rasées. À d'autres endroits, qui étaient autrefois des champs, se tenaient désormais des petits pavillons de banlieue. Il tourna au coin de la rue, passa devant la maison des Parker, et se gara dans l'entrée de la maison familiale. Une fois les clefs retirées du contact, il s'étira longuement, prit son téléphone, son manteau et le sac contenant les canneberges et quelques cadeaux, et sortit de la voiture. Le crissement bien trop familier de ses chaussures sur le gravier s'interrompit quand il arriva devant la porte et qu'il se mit à toquer avec le heurtoir.

Quelques secondes plus tard, sa mère lui ouvrit la porte et le serra fort dans ses bras tout en criant "Mon fils ! Mon fils est là !". Lewis sourit, la serrant également dans ses bras tout en saluant son père d'un signe de tête. Ce dernier vint lui donner une tape paternelle dans le dos : "Salut, fiston." À ses pieds, le chien de ses parents effectuaient des petits sauts de joie. Lewis aimait ces moments d'accueil, de retour à la maison où il se sentait accepté et aimé.

Il parcouru le couloir, écoutant avec bienveillance les bavardages enthousiastes de ses parents, et vit son frère une fois arrivé dans le salon. Celui-ci arborait un grand sourire qui, Lewis en était sûr, devait totalement tromper ses parents et leur faire croire qu'il était réellement à l'aise et heureux d'être ici. Lewis n'était pas dupe, cependant. Ils avaient beau ne jamais avoir été vraiment proche, ils avaient grandit ensemble et il savait bien reconnaître les expressions faciales de son aîné. Il décida donc, pour essayer de rompre ce sourire tendu, de se conduire de la manière qui horripilait son frère.

"Salut frangin ! Quel bonheur de te voir ! Dis donc, sympa ton pull ! Il est de la même couleur que celui de maman, c'est mignon de vous voir assortis ainsi ! "

Il avait dit tout cela en franchissant le salon jusqu'à parvenir à sa hauteur, tout en lui donnant une tape amicale dans le dos. Sa mère embraya immédiatement sur ce commentaire de mode, ravie de voir que son fils aîné s'était assorti à elle, lui qui avait toujours été un grand sentimental même s'il le cachait au monde, il ne le pouvait pas le cacher à elle, sa mère dont il était né et qui l'aimait plus que tout...

Pendant que leur mère continuait sur sa lancée, Lewis posa son manteau dans l'entrée, et tendit les canneberges à son père, qui s'empressa d'aller les déposer dans la cuisine. Il garda le contenu restant du sac irrévélé pour le moment, attendant la fin du repas pour offrir les cadeaux. Il finit par retourner vers son frère et sa mère, qui parlait toujours et tenait à tout prix à prendre un selfie d'elle et Leland, telle mère tel fils.
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InvitéInvité
Anonymous
(#) Dim 9 Jan - 16:55

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout... Fuck this shit. Fall-weather-icegif-9

Bien sûr que son sourire n’avait pas résisté. Comment en aurait-il pu être autrement ? A peine était-il arrivé, qu’il permettait à leur mère de réécrire l’histoire de leur enfance, une autre de ses activités favorites. Tu te souviens de ce Noël où on avait tous des pull-overs assortis ? Comme on était complices à l’époque ! C’est à se demander ce qui a pu se passer depuis. A chaque fois qu’elle se lançait dans de telles élucubrations, et c’était plutôt fréquent, il ne pouvait s’empêcher de penser : pauvre tarée va, si tu savais… Ne pas les envoyer chier à longueur de temps était la seule preuve d’amour dont il était encore capable. Le reste était au-dessus de ses forces.

Si seulement cela revêtait d’un pur cynisme de la part de Lewis, il arriverait certainement à s’en accommoder, mais il était sincèrement heureux d’être là, heureux de les retrouver. Et heureux de pouvoir le faire chier. Il l’imaginait sans peine sur le chemin de la maison familiale, avec son air benêt et son sourire guilleret, fredonnant le refrain de la chanson que crachait l’auto-radio, tandis que défilaient les paysages de l’Oregon.

Dans les mois qui avaient suivi la mort de Rose, il avait été tellement absorbé par son chagrin qu’il en avait oublié d’être désagréable avec son frère. Malgré leurs caractères diamétralement opposés, il avait fait de son mieux pour l’aider à traverser cette épreuve, n’hésitant pas à lui suggérer de s’installer à Klamath Falls, allant jusqu’à lui proposer de loger chez lui. Il avait été là pour le réconforter, le distraire quand il avait touché le fond. Mais maintenant qu’il recommençait à aller mieux, ses vieilles habitudes reparaissaient. Comme le disaient leurs amis, il commençait à ressembler à l’homme qu’il était avant l’accident, c’était bon signe. Le connard égocentrique était de retour, et il fallait trouver la force de s’en réjouir. La rémission était en bonne voie.

Pendant ce temps, sa mère continuait de déblatérer, mais il ne l’écoutait toujours pas. Il avait juste arrêté de prétendre d’être content d’être là. Et ça ne l’arrêtait pas, c’est à peine si elle semblait le remarquer. Le son était désagréable, mais il ne percevait pas le sens des mots qu’elle prononçait. Son père avait sagement choisi de se replier vers la cuisine.
Ce ne fut que quand elle proposa qu’ils se prennent en photo tous les deux qu’il revint à la vie. « On verra. Plus tard. » Elle lui faisait le coup à chaque fois. Et non seulement il fallait qu’il consente à la photo, mais encore qu’il sourit, qu’elle soit bien dessus, bref c’était interminable. Et le pire dans tout ça ? La mise en scène de l’amour filial, à vous filer des haut-le-cœur. Ils en avaient des pleines boîtes de ces photos de catalogue au grenier, où un inconnu se rendrait compte au premier coup d’œil qu’il n’y a aucune spontanéité, aucune sincérité, que tout est soigneusement mis en scène. Et raté.

Vite, il fallait embrayer sur autre chose avant qu’elle revienne à la charge. « Alors Lew, le boulot ? Ça se passe bien à l’hôpital ? T’as trépané beaucoup de malheureux ces derniers jours ? » Discussion qui promettait d’être tout aussi chiante, mais au moins il n’en serait pas le sujet principal. Et puis, quand on lançait le reste des Snicket sur le domaine médical, on pouvait espérer de longues (souvent très longues) minutes d’une relative tranquillité. Et c’était tout ce qu’il souhaitait en ce moment.
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