Hey, Soul sister (Pv Emilie)

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crédit/ bravemoon feat. @Emilie Nørgaard

C'était avec un sentiment étrange que tu avais posé le pied à Klamath. Tu avais opté pour une location de véhicule. Comme tu le faisais souvent quand tu voyageais. En plus, c'était couvert par tes frais de déplacement. Parce que même si cette arrivée était synonyme de retrouvailles avec ta mère et ta sœur, tu étais surtout là pour l’État de l'Oregon. Le Nat t'avait commandé une série de reportage sur les plus beaux endroits de la région. Tu te disais que tu aurais pu engager un guide du coin. Mais tu voulais faire les choses comme à ton habitude. Même si cela te prenait un peu plus de temps. Tu savais te servir d'une carte, faire un itinéraire et tu n'avais pas peur de l'effort en faisant des kilomètres de marche par jour. Alors cela ne devrait pas te poser de problème. Non tout ça, tu gérais. Tu savais le faire depuis le temps que tu étais sur le terrain. Non. Ce qui était plus compliqué à gérer, c'était de revoir ta mère. Cela faisait un bon moment que tu ne l'avais pas vu. Tu avais eu Milie, en visio. Mais ta mère... Les dernières fois qu'elle t'avait demandé de venir la voir, tu avais toujours réussi à trouver une excuse pour ne pas mettre le pied ici. Puis, il y avait eu son cancer. Cela t'avait pas mal chamboulé même si tu ne voulais pas l'admettre. Au début, tu voulais revenir mais tu avais appris qu'elle était bien entourée, par ta sœur et le reste de sa famille. Sa famille... parce que tu as du mal à te dire que c'était aussi la tienne. Cela faisait des années que tu n'avais pas de contact avec cette partie de ta famille. Tu te rendais compte que tu n'avais pas fait vraiment d'effort pour changer ça. Et tu le regrettais un peu. Enfin maintenant, tu étais là. Tu ne savais pas trop à quoi t'attendre. Tu n'avais prévu personne et tu ne savais pas si tu allais tomber sur quelqu'un. La dernière fois que tu avais eu ta sœur au téléphone, elle t'avait rappelé qu'elle vivait avec votre mère. Mais tu ne connaissais pas non plus ses horaires de boulot. Tu ne savais pas si elle avait un bureau ou si elle bossait de chez elle. Bref, tu avais beaucoup de choses à apprendre.

Tu avais garé la voiture de location dans Chestnut district. Tu avais loué une chambre au motel pour y poser d'abord ton sac. Avec le temps, tu avais appris à voyager léger. Tu ne t'encombrais pas du superflu. Ton sac et tout ce qu'il contenait, te permettait de vivre en parfaite autonomie pendant des semaines. Tu n'avais plus l'habitude d'avoir un pied-à-terre. C'était étrange. Aussi étrange que de remonter l'avenue à la rencontre de cette maison qui abritait une partie de ton sang. Tu étais vêtu d'un t-shirt et d'un jean. De bonnes baskets aux pieds et d'une veste en jean. Tu n'avais pas changé de fringues depuis l’atterrissage de ton avion. Et pourtant tu aurais du. Une chaleur désagréable tombait sur tes épaules. Tu avais oublié que cette partie de l’État pouvait être ensoleillé. Tu jetais un œil aux maisons qui se ressemblaient un peu toutes. Et tu te rappelais alors de la maison de ton enfance à Copenhague, de tes voisins, des parties de foot dans la rue. Puis tu arrivais en face d'une maison qui avait le numéro que tu recherchais. C'était ici. Une voiture était garée dans l'allée. Tu prenais une inspiration avant de frapper à la porte.

Quelques minutes plus tard, tu étais installé dans le salon. Ta mère était ravie de ta visite. Très surprise également. Elle t'avait répété que tu aurais du appeler. Elle devait retourner à sa boutique. Mais tu l'avais assuré que tu pouvais l'attendre. Aujourd'hui, tu n'avais rien prévu d'autre. Tu ne partais qu'en fin de semaine pour un premier reportage. Ta mère s'était excusée mille fois. Cela t'avait fait sourire. Tu ne te souvenais pas qu'elle était comme ça. Peut-être était-ce ta mémoire qui te faisait défaut. Ta mère t'avait dit qu'Emilie devait arriver. Que tu ne serais pas seul longtemps. Puis elle était partie... Seul longtemps ? Cela faisait des années que tu te sentais seul, depuis qu'elles étaient parties. Mais heureusement, cela allait mieux. Tu t'étais créé une seconde famille avec tes potes, avec Marco que tu considérais comme un frère. Et cela allait mieux. Pendant l'absence de ta mère, tu t'étais levé du canapé pour regarder les photographies. Tu étais surpris de voir certains de tes clichés... Tu ne savais pas qu'elle suivait ce que tu faisais. Tu en étais là dans tes pensées quand tu entendais la porte d'entrée. Tu te tournais pour faire face à Emilie. Tu l'observais un instant avant de dire avec un sourire. « Surprise . »

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Enfin les choses commençaient à se calmer au bureau, Emilie avait pu sortir voir ses amis, aller boire un verre et même aller au cinéma. Ce qu'elle n'avait pas pu faire depuis Juin après le départ précipité du propriétaire du cabinet d'avocat où elle bossait. Ca avait fait la une de Scandale, le blog people de la ville, quand Pearson avait trompé sa femme avait une des collègues de Emilie et au lieu de rester et faire face à ses problèmes. L'homme dans la cinquantaine avait préféré fuir et laissé le cabinet aux mains de Emilie et deux de ses collègues. Elle avait donc été très occupé à rassurer les clients qu'ils avaient, à trouver tous les contacts de son chef et la paperasse que tout ça avait engendré. Elle se jurait que si un jour il décidait de revenir à Klamath Falls, elle aurait deux ou trois mots à lui dire. Mais heureusement, tout commençait à se calmer maintenant, c'était la fin de l'été et elle avait hâte de voir les feuilles des arbres de l'Oregon devenir rouge et orange.

Elle avait promis à sa mère de venir manger avec elle le soir même, elle se devait donc d'arriver à l'heure ou au moins à l'avance. Ce qui n'était pas vraiment son fort... Elle était connue pour ne pas être la plus ponctuelle des personnes, mais elle faisait ce qu'elle pouvait pour améliorer cette mauvaise habitude. Et c'est pour ça qu'elle décida de prendre son après midi, maintenant qu'elle était elle même une des gérantes du cabinet, elle pouvait se permettre ce genre de "folies". Et ainsi, elle arriverait obligatoirement à l'heure. Elle s'arrêta pour faire quelques courses, ainsi elle pourrait préparer à manger pour elle et sa mère. Elle passa rapidement donc son petit studio, qu'elle avait commencé à louer quelques temps après son déménagement à Klamath Falls pour pouvoir se déconnecter un peu de la maladie de sa mère. Même si à cette période, elle dormait souvent dans la chambre d'ami à surveiller que sa mère allait bien, c'était rassurant de quand même avoir un endroit où elle pouvait se retrouver seule. Elle prit deux, trois trucs qu'elle devait ramener à la maison et pris la route.

La voiture de sa mère n'était pas devant la maison, Emilie en déduit qu'elle était surement à la boutique. Ce n'était pas très grave, elle pouvait toujours commencer à faire à manger avant sa venue, elle avait de toute façon les clefs de la maison. Elle sortie de la voiture, pris les deux sacs de courses et le sac d'affaire qu'elle voulait rendre à sa mère et ouvrit la porte d'entrée avec la clef. Elle faillit avoir une crise cardiaque et jeter les sacs à la tête de l'intrus en entendant la voix masculine qui venait de l'accueillir. Ca lui prit quelques secondes pour se calmer et se rendre compte que c'était son frère Mikkel. Jamais elle aurait imaginé le retrouver là, dans la maison de sa mère. Elle déposa les sacs par terre et s'approcha de lui en prenant un air contrarié :

  - Mikkel ! T'as failli me provoquer une crise cardiaque ! Ca va pas ?

Elle lui donna un petit coup de poing sur l'épaule, puis elle le prit dans ses bras, trop heureuse de enfin revoir son frère. Elle le lâcha et le regarda à nouveau, toujours abasourdi de le voir à Klamath Falls.

  - Mais qu'est ce que tu fais là ? Tu viens d'arriver ? Pourquoi tu m'as pas prévenu ?! Je serais venue te chercher à l'aéroport !

Se rendant compte qu'elle venait de le bombarder de questions, elle s'arrêta, il fallait bien qu'elle le laisse répondre, mais elle était trop surprise de le voir et heureuse.

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Tu ne savais pas trop à quoi t'attendre en arrivant à Klamath. Ta sœur t'avait un peu parlé de la ville mais il y avait un monde qui te séparait de cet endroit. Durant ces huit dernières années, tu avais tout fait pour ne pas mettre un pied ici. Et tu avais réussi jusque là. Tu ne savais pas si c'était vraiment à cause de ton planning ou si tu en voulais encore un peu à ta mère, d'être partie avec ta sœur. Peut-être un peu des deux. Même si depuis tout ce temps, tu avais appris à mettre de l'eau dans ton vin. Enfin, le temps avait aussi fait son œuvre. Et tu te rendais compte que tu ne pouvais pas entretenir cette rancune pendant les dix années suivantes. Ce n'était pas toi. Tu n'étais pas comme ça. Tu étais plutôt ouvert, bon vivant, rieur et jamais le dernier pour t'amuser. Mais c'est aussi, parce que tu avais eu la chance de tomber sur de très bons amis à ton entrée à la faculté de Copenhague. Tu avais eu une seconde famille. Et elle t'avait permis d'avancer. Tu avais fait ta vie. Mais ta mère, ta sœur te manquaient. Alors quand tu père t'avait poussé à venir, tu n'avais pas mis très longtemps à accepter. Surtout que cela correspondait à un projet de reportages que t'avait confié le Nat. Tu devais faire une série de clichés sur les parcs nationaux de la région. Tu n'étais jamais venu. Tu avais pourtant voyagé un peu partout sur le globe. Mais bizarrement, tu n'étais pas venu très souvent aux États-Unis. Tu avais été en Floride, en Californie et au Texas. Tu préférais les destinations plus proches du pôle nord. Là, où les températures étaient davantage proche du zéro. D'ailleurs, c'était ainsi que tu avais vraiment fait la connaissance d'Inigo. Tu avais fait un reportage en Antarctique sur sa base scientifique. Voilà le genre d'environnement que tu aimais. Malgré tout, tu devais admettre que passer du temps avec ta famille te manquait. Même si cette dernière avait implosé des années plus tôt.

Tu avais finalement décidé de poser ton sac de voyage ici, à Klamath Falls. Tu ne savais pas combien de temps tu allais rester. En même temps, tu ne restais jamais très longtemps au même endroit. Tu te laissais surtout porter par les évènements. Tu avais rarement de choses prévues, sauf quand il s'agissait de ton travail. Pour le reste, tu étais en total freelance. Et tu aimais ça. Sauf que là, tu te disais que ta mère et ta sœur allaient vouloir que tu restes peut-être un peu plus longtemps. Tu avais prévu. Enfin, tu te laissais jusqu'à la fin d'année pour savoir ensuite ce que tu allais faire. Pour l'instant, tu n'y pensais pas trop. Ce n'était pas le plus important. Tu venais juste d'arriver. Chaque chose en son temps. Et là, devant ta petite-soeur, tu te disais que tu avais bien fait de ne pas prévenir. Juste pour avoir le plaisir de voir cet air surpris sur son joli visage. Un sourire s'était affiché sur tes lèvres aux paroles de ta soeurette. « Si si, ça va. » Répondais-tu alors qu'elle te mettait un petit coup de poing sur l'épaule, qui te laissait échapper un petit « aïe » d'amusement. Elle te prenait ensuite dans ses bras et tu la serrais contre toi. Elle avait grandi. Elle faisait quasiment ta taille alors que tu mesurais un mètre quatre-vingt-deux. Tu la gardais dans tes bras un instant avant de reposer tes yeux bleus sur elle. « Oui je viens d'arriver. Et si j'avais passé un coup de fil, cela n'aurait pas été une surprise. C'est réussi, non ? » Tu faisais une petite moue amusée avant de reprendre : « On m'a commandé une série de reportages sur les parcs nationaux de la région. Alors je me suis dis que je pourrais faire un saut ici pendant quelques jours. » Tu ne savais pas vraiment encore combien de temps, tu allais rester. Comme tu l'avais déjà expliqué, tu faisais au feeling. Et pour l'instant, tu avais envie d'être là. Tu remarquais ensuite les sacs de provisions. « Tu veux un coup de main ? C'est toi qui prépare le repas de ce soir ? » Oui, beaucoup de questions. Mais c'était toi. Peut-être qu'elle n'avait plus l'habitude. Mais tu étais bavard. Et tu ne l'avais pas été avec elle depuis un bail. « Je peux te filer de l'aide, je me suis amélioré en cuisine, t'as pas de souci à te faire. » Tu prenais un des sacs pour l'aider avant d'ajouter : « Maman est repartie à sa boutique. Elle avait un truc à faire. Elle m'a dit qu'elle n'en aurait pas pour longtemps. » C'était peut-être une question qu'Emi s'était posée en arrivant, sans voir votre mère. Alors que c'était elle qui devait être là et pas toi.

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Emilie ne s'attendait pas du tout à revoir son frère, elle savait qu'il voyageait beaucoup et n'avait pas vraiment le temps de s'arrêté à Klamath Falls. Puis, même s'ils avaient gardé contact et qu'elle était revenue de temps en temps au Danemark, elle avait peur que son frère lui en veuille d'être partie avec leur mère. Elle venait à peine de terminer son lycée lors de son départ pour les USA et depuis qu'ils étaient enfants, ça avait toujours été eux deux, leurs parents étant rarement à la maison. Et voilà qu'elle l'avait laissé du jour au lendemain seul avec leur père en prison. Elle aurait pu rester à Copenhague et faire ses études de droit là bas, ça lui aurait permis d'éviter d'avoir rembourser ses emprunts pour payer ses études américaines, mais elle ne pouvait pas laissée sa mère partir seule. Tout comme elle avait laissé sa position à San Francisco pour venir s'installer à Klamath Falls quand elle tomba malade.

Emilie fut donc tellement surprise par la présence de son grand frère qu'elle en lâcha ses sacs de course. Sa mère devait être au courant de sa présence, ou si non, il ne serait pas à l'intérieur de la maison, elle avait fait exprès de ne rien dire. Emilie devra lui en toucher deux mots, heureusement qu'elle n'avait pas de maladie cardiaque. Après lui avoir fait regretter de l'avoir surprise autant avec un léger coup de poing sur l'épaule, elle le prit dans ses bras. Ca faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu que c'était presque bizarre de le tenir, il était là en cher et en os. Pas derrière un écran ou seulement à entendre sa voix au téléphone. Elle relâcha ensuite son étreinte et écouta ses justifications pour ne pas l'avoir prévenu. Elle lui lance ensuite un regard pas convaincu face aux explications.

  - Mouais, t'as de la chance que ce soit une bonne surprise !

Il allait rester seulement quelques jours ? Emilie aurait espéré qu'il reste plus longtemps, mais bon, elle savait que avec son métier de photographe, il voyageait beaucoup. Elle devait donc profiter de sa présence le plus possible ! Elle répondit un peu déçu qu'il ne reste pas plus longtemps, elle devait travailler et avait peur de ne pas le voir assez.

  - Seulement quelques jours ?!

Emilie jeta un regard aux sacs qu'elle avait fait tomber un peu plus tôt quand Mikkel lui demanda si elle s'occupait du repas du soir. Elle accepte son aide :

  - Oui, merci. Et bien c'était ce qui était prévu, normalement, il y a assez pour un invité en plus. Vu qu'on est vendredi, c'est Tacos Friday !

Elle prit le second sac et se dirigea vers la cuisine tout en répondant à Mikkel :

  - Et bien, on va juger tes talents de cuisinier alors !

Elle déposa les sacs sur la table de la cuisine et commença à déballer les ingredients, plusieurs légumes, de la viande, du fromage, tout pour faire des Tacos.

  - Ah, tu as pu voir maman, oui, je me suis dis qu'elle devait être à la boutique quand je n'ai pas vu sa voiture devant l'allée du garage, c'est pour ça que j'ai eu un choc en te voyant, je pensais vraiment que la maison était vide.

Elle rit. Puis, elle alla chercher les couteaux et ustensiles pour commencer à cuisiner. Elle les posa ensuite sur le plan de travail et se tourna vers Mikkel. Elle l'observa en silence quelques secondes, puis du bout du doigt, elle lui toucha le bras :

  - Fallait juste que je vérifie que tu était bien là, ça fait trop bizarre de te voir dans la cuisine de maman.

Elle lui passa ensuite quelques ingredients, maintenant il allait pouvoir faire ses preuves de cuisinier en coupant les différents légumes.

  - Tu peux commencer par couper ces légumes. Alors, tu dors ici ce soir ?

Elle savait que Mikkel n'avait pas la meilleure relation avec leur mère depuis le départ pour les USA, Emilie ne savait donc pas si les choses allaient assez bien pour qu'il ait envisagé la chambre d'ami.

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Après tout ce temps, tu étais heureux de retrouver ta petite sœur. Tous ces moments passés avec elle te manquaient. Cela faisait un bail que tu n'avais pas partagé quelque chose avec elle. La dernière fois, c'était quand elle était venue au Danemark. Tu avais pu passer quelques jours avec elle. Mais depuis, tu avais été très occupé. Tu avais beaucoup voyagé. Tu avais fini par penser à toi après toutes ces années. Cela n'avait pas toujours été évident. Puisque tu avais longtemps eu sur les épaules, ce sentiment de culpabilité. Que ce soit vis à vis de ton père, ta mère ou ta sœur. Mais ton père t'avait fait comprendre que tu avais une vie toi aussi. Et que tu devais la vivre pleinement. Ce n'était qu'à ce moment, que tu avais accepté de voyer bien plus loin que l'Europe. C'était comme ça que tu étais devenu un véritable explorer et que tu avais commencé à vivre de ta passion. Alors forcément tout ça, ne favorisait pas une vie familiale. Même si tu le voulais. Et puis, ta sœur et ta mère aussi avaient leur vie de leur côté. Ta sœur avait entreprit des études de droits. Et tu pouvais comprendre que ça lui prenait beaucoup de temps. Alors maintenant que tu pouvais passer un peu de temps avec elle, tu le faisais. Même si c'était quand même un peu étrange après tout ce temps. Tu voulais toutefois en profiter et tu espérais que ce soit réciproque. Tu te trouvais là, dans la maison de ta mère, que tu n'avais pas vu depuis huit ans. C'était long huit année. Tu l'avais eu au téléphone mais ce n'était pas pareil. Alors que tu avais gardé le contact plus régulier avec ta petite sœur. Il y avait quand même un bail depuis la dernière fois que tu avais partagé quelque chose avec elle. Tu souriais à ces premiers mois. Au moins, elle était contente de te voir. C'était déjà un bon début. Tu l'avais gardé dans tes bras avant de la regarder à nouveau quand elle te questionna sur la durée de ton séjour. « Quelques jours, quelques semaines, quelques mois, je ne sais pas encore. Tu sais que je ne reste jamais très longtemps dans un même endroit. Mais pour l'instant, on m'a proposé une série de reportages sur les parcs de l'Oregon, donc me voilà. » Tu aurais pu poser tes valises ailleurs. Mais tu avais profité de l'opportunité pour venir ici et voir ta mère et ta sœur. Tu lui avais ensuite proposé ton aide. Elle semblait chargée alors tu avais pris l'un des sacs et tu l'avais suivi jusqu'à la cuisine.

C'était la première fois que tu mettais les pieds ici, que tu découvrais la maison. C'était étrange en fait... la dernière maison que tu avais connu, c'était la vôtre à Copenhague. Après ça, tu n'avais été qu'un invité entre quatre murs. Puis tu avais loué cet appartement avec Marco. Tu n'aurais pas pu trouver un meilleur colocataire que ton propre meilleur ami que tu considérais quasiment comme ton frère. Tu l'avais rencontré à l'école primaire, vous n'étiez que deux gosses têtus et plein d'énergie à cette époque. Un sourire se dessina sur tes lèvres. A vrai dire, vous n'aviez pas trop changé tous les deux, toujours à vous faire des blagues de merde. Mais c'était votre façon de fonctionner et tu ne changerais ça pour rien au monde. Tu posais le sac sur la table devant toi avant d'écouter Emilie qui avait repris la parole. Tacos friday. Tu ne te souvenais plus que ta sœur aimait ce genre de plat. Tu regardais les ingrédients qu'elle sortait des sacs pour les poser sur la table. Et tu faisais un léger rictus. « Je ne suis pas un cordon bleu mais je me débrouille. » Tu avais parfois fait à manger pour ta sœur, quand vous étiez plus petits. Mais tu ne pouvais pas dire pour ça, que tu avais des talents culinaires. Loin de là. Tu faisais la cuisine parce que tu étais obligé mais ce n'était pas une passion. Tu n'avais jamais cherché à t'améliorer. Même si tu avais du adopter les repas à ton régime alimentaire. « J'ai du mal à me dire qu'elle a une boutique... » Tu ne savais pas que c'était son rêve. Tu pensais qu'elle aurait toujours été hôtesse de l'air. C'était son métier pendant si longtemps. Un métier pour lequel elle avait délaissé ses propres enfants. Tu ne savais même pas ce qu'elle vendait. « Elle m'a dit de rester. Que tu allais arriver. Cela a été un choc pour elle aussi. » Tu n'avais prévenu personne. Parce que tu ne savais pas vraiment si tu pourrais passer par ici, jusqu'aux dernières heures. Puis tu souriais en la voyant de toucher le bras. « J'avoue... Je ne fais pas trop parti du décor. » Jusqu'à aujourd'hui, tu ne savais même pas à quoi cette maison ressemblait. « Mais je suis content d'être là. » Tu passais ta main sur la joue de ta sœur pour la caresser doucement. Cela te rappelait ces moments où tu préparais le repas pour elle, quand tu devais réchauffer un plat parce que vous étiez une fois de plus, seuls à la maison. Puis ta sœur te donna quelques ingrédients. « Oui chef. Laisse-moi juste me retirer ma veste et me laver les mains. » Tu posais ta veste sur le dossier d'une chaise avant de faire couler un filet d'eau sur tes mains pour les essuyer ensuite. Puis à sa question, tu relevais tes yeux bleus sur elle. « Non. J'ai loué une chambre en ville. » Tu n'étais pas du genre à t'imposer comme ça. Surtout quand tu débarquais par surprise. Et puis tu avais tes habitudes. Cela faisait des années maintenant que tu avais appris à être seul, surtout quand tu voyageais. Tu prenais ensuite un couteau pour t'occuper des légumes. « Au fait, je suis végétalien. Donc ne compte pas une part pour moi. Je vais me contenter des légumes. » Tu ne voulais pas que les gens s'adaptent à ton régime alimentaire. C'était plutôt toi qui t'adaptait aux autres. Tu te contentais toujours de ce qu'il y avait sur la table, sans faire plus de commentaire. Et puis là, tu voulais surtout profiter de ta sœur et de ta mère, la bouffe venait vraiment en dernier. Tu avais commencé à préparer les légumes avant de relever tes yeux bleus sur ta sœur. « Comment ça va avec ton boulot ? » Tu comprenais que ça ne devait pas être simple tous les jours. Même si tu ne savais pas trop quel était la spécialité de ta sœur, quel droit elle avait décidé de défendre.

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ft. @Mikkel Nørgaard

Emilie fut un peu rassurée par l'idée que peut être Mikkel resterait un peu plus longtemps que une ou deux semaines. Elle croisait mentalement des doigts pour que son boulot lui demande un documentaire entier sur les ours et autres animaux de l'Oregon. Elle espérait pouvoir reformer les liens qu'elle avait avec lui dans le passé. Elle sentait bien que ce n'était pas comme quand ils étaient enfants et ados, même si elle avait tout de même l'impression de ne jamais l'avoir quitté.

Elle accepta avec plaisir l'aide de Mikkel pour faire le dîner et ainsi passer plus temps avec lui. Ca lui rappela aussi lorsqu'ils habitaient encore à Copenhague et qu'ils se retrouvaient seuls à devoir se nourrir alors que leurs parents étaient au travail. Heureusement qu'elle l'avait eu comme frère, ou si non, elle aurait certainement mangé que des sucreries achetés à la supérette du coin.

Emilie ne savait pas trop quoi dire en rapport avec leur mère, elle ne savait pas si Mikkel lui en voulait toujours d'avoir fuit le Danemark et son mari en prison. Elle avait passé une année entière à s'occuper d'elle et même si aucun parent n'était parfait, Emilie savait que leur mère aimait Mikkel autant qu'elle.

  - Oui, elle y passe ses journées, dès que les médecins lui ont donné le feu vert, elle s'est dépêchée de réouvrir la boutique.

Emilie avait tenté d'aider au mieux avec la boutique quand sa mère était malade, mais elle n'avait pas vraiment la patience pour s'occuper des clients et même si elle appréciait certaines personnes, comme Juliet, avec qui elle avait développé une amitié, Emilie préférait cent fois son métier d'avocate. Elle était donc soulagée que sa mère soit retournée travailler. Mais elle aurait quand même pu resté pour s'occuper de Mikkel au moins cette fois. Leur relation semblait donc encore un peu délicate. Emilie espérait que tout le monde se détendrait autour de bon tacos.

Toujours en ayant du mal à réaliser que Mikkel se trouvait dans la cuisine de leur mère à ses côtés, elle le toucha du doigt. Il était bien présent et en réponse, il lui carressa la joue, comme lors qu'ils étaient plus jeune. Certaines choses ne changeaient finalement pas et ça rassura Emilie.

Elle donna ses instructions pour commencé à préparer le repas. Elle passa les légumes à Mikkel pour qu'il s'occupe de les couper, tandis qu'elle s'occupait de la sauce et du reste. Elle ne fut pas surprise d'entendre qu'il avait loué une chambre en ville, elle lui proposa tout de même :

  - Si tu restes plus longtemps et que tu ne veuilles pas dormir ici, j'ai toujours un canapé chez moi que tu peux emprunter. T'es toujours le bienvenu !

Elle s'en voulu ensuite de ne pas savoir que son frère était végétalien, elle aurait du savoir ce genre d'information ! Elle jeta un rapide coup d'oeil à ses ingrédients, elle pouvait facilement faire la sauce sans la viande et préparer la viande à côté. Elle balaya de la main la proposition de son grand frère de seulement manger les légumes qu'il était entrain de couper.

  - Non, non ! J'aurais du savoir que tu étais végétalien, désolé ! Je vais cuire la viande et mettre le fromage de côté ! Attend, je vérifie que les tacos shell n'ont pas de produit animaux dedans !

Un peu paniqué, elle attrapa le sachet avec les tacos, elle lit la liste des ingrédients, elle ne lut aucun produit de provenance animale, ils avaient utilisé de l'huile végétale pour les préparer et non du beure. Elle passa tout de même le sachet à Mikkel pour qu'il vérifie.

  - Je pense qu'ils sont ok, mais je te laisse vérifier au cas ou, on sait jamais.

Elle était prête à sortir acheter des tacos spécialement pour son frère s'il le fallait ! Il était jamais là et elle voulait qu'il se sente comme un prince dans cette cuisine ! C'était peut être un peu excessif, mais ça faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu.

Elle commença à faire chauffer les ingrédients quand Mikkel lui demandant pour son boulot. Elle qui avait quitté une excellente place dans un cabinet d'avocat pour s'installer à Klamath Falls, elle n'aurait jamais imaginé qu'elle aurait eu autant de travail dans cette petite ville.

  - hm... C'était un peu compliqué cet été, mon chef s'est enfuit après avoir trompé sa femme avec une de mes collègues, puis je me suis retrouvée directrice du cabinet avec deux autres collègues pour remplacer le fuyard. Je pensais pas que venir m'installer à Klamath Falls allait m'apporter autant de péripéties. Sans parler de certains de mes clients qui sont incapables de bien se tenir... Mais ça va, j'aime quand même mon travail.

Elle sourit pour rassurer son frère, se rendant compte qu'elle venait d'énumérer beaucoup de points négatifs. Mais elle était une dure à cuire Emilie, elle ne se laissait pas marché sur les pieds et certainement pas face à des débilos comme Misha, un de ses clients qui l'exaspérait le plus.

  - Et toi ? tu prends quoi exactement en photo ?

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Tu ne savais pas trop à quoi d'attendre en venant jusqu'ici. Tu te disais que tu allais te focaliser davantage sur ton travail, que sur l'aspect privé de ce voyage. A vrai dire, c'était surtout parce que tu ne savais pas trop à quoi t'attendre. Cela faisait tellement longtemps que tu n'avais pas vu ni Emilie, ni ta mère. Tu ne savais pas ce qui allait se passer. Donc c'était compliqué pour toi d'imaginer les semaines à venir. Même si tu n'étais pas du genre à faire des plans. Tu prenais les choses comme elles arrivaient. Tu ne cherchais pas à contrôler quoique ce soit. Tes relations avec les autres, tu ne les planifiais jamais. Tu laissais parler ton cœur et parfois le temps. Et là, ton cœur te disait que tu devais passer plus de moments avec ta famille. Cela faisait très longtemps que tu n'avais pas partagé quelques instants avec Emilie et cela te manquait. Alors si tu pouvais rester un peu plus longtemps, tu n'allais pas hésiter. Surtout que tu n'avais pas vraiment prévu de planning pour ces prochaines semaines.

Tu avais proposé ton aide à Emilie pour la préparation du repas. Tu te débrouillais un peu même si tu étais loin d'être un cordon bleu. Tu savais faire des efforts quand il le fallait. Tu jetais un œil à ta sœur quand elle reprit la parole. Tu n'étais pas très proche de ta mère. Parce qu'elle avait passé ces huit dernières années aux Etats-Unis, sans venir une seule fois au Danemark. Toutefois, cela ne voulait pas dire que tu ne t'inquiétais pas pour elle. Ta mère avait reprit le travail dès qu'elle avait eu le feu vert des médecins. Ce qui était plutôt une bonne chose. Après tout, elle semblait se plaire dans ce boulot, sinon elle n'aurait pas quitté son ancien travail d’hôtesse de l'air. En fait, tu étais un peu curieux de la découvrir dans sa boutique. « Elle vend quoi dans sa boutique ? » Bizarrement, c'était plus simple pour toi, de poser des questions à ta sœur, plutôt qu'à ta mère. Tu avais toujours eu plus de facilité pour parler avec Emi. Peut-être parce que vous aviez grandi ensemble. Que le feeling avait toujours été là. Puis à la proposition de ta sœur, tu reposais tes yeux bleus sur elle. « Je sais. Mais je suis plus à l'aise dans un lit. » Même si tu appréciais l'offre de ta sœur. « Et puis, je ne voudrais pas te gêner si tu ramènes quelqu'un chez toi. » Tu lui faisais un petit clin d’œil. Tu ne savais pas si ta sœur avait une compagne. Elle était plutôt discrète sur le sujet ces derniers temps. « Et ça fonctionne dans l'autre sens. » Tu ne comptais pas jouer les ermites en restant ici alors tu allais forcément faire des rencontres.

Après avoir lavé tes mains, tu te mettais à préparer cette soirée tacos. Apparemment, c'était une tradition entre ta mère et ta sœur. Emilie était surprise par ton régime alimentaire. Il était vrai que cela faisait des années que tu avais banni tout animal de ton régime alimentaire. Et pour toi, c'était tout simplement naturel. C'était ton choix. Et tu ne t'attendais pas du tout à ce que les autres fassent attention à ce que tu mangeais. Alors quand tu voyais ta sœur paniquer suite à tes révélations et vérifier les compositions, cela te faisait sourire. Elle te laissait même regarder à ton tour sur les étiquettes. Ce que tu faisais avant d'ajouter : « Je ne suis pas là pour la bouffe tu sais, j'ai toujours réussi à m'arranger lors des repas. » Et puis ce n'était pas le plus important pour toi. Tu voulais surtout rattraper le temps perdu. Tu continuais à préparer les légumes alors que ta sœur avait repris la parole. « Heureusement, tu as assez de caractère pour gérer tout ça. Même si je n'aurais pas voulu être à la place de la femme trompée. » C'était plutôt une place délicate. « Tu comptes rester longtemps à Klamath ? » Tu ne savais pas si c'était vraiment un choix ou si c'était pour votre mère qu'Emilie avait décidé de poser ses valises ici, même après la rémission de votre mère. Puis tu mettais les légumes préparés dans un saladier en bambou qui se trouvait sur la table de cuisine. A la nouvelle question de ta sœur, tu répondais en piquant un morceau de tomate pour le mettre en bouche. « Je suis naturaliste. Je photographie la nature et la faune, les animaux dans leur habitat naturel ou ce qu'il en reste. » Avec ton métier, tu faisais le maximum pour alerter sur les dégâts de la déforestation mais aussi du réchauffement climatique, de l'élevage intensif et du tourisme de masse.

TW - Maladie

Hey, Soul sister
ft. @Mikkel Nørgaard

Ayant un peu aidée dans la boutique lors de la convalescence de sa mère, Emilie avait du s'improviser vendeuse. Et elle s'était rapidement rendue compte qu'elle n'aimait pas vraiment ça, faire le smalltalk avec des inconnus, c'était pas son truc puis, attendre une journée entière que des clients passent la porte d'entrée, elle en devenait folle. Ca la rassurait donc bien que sa mère n'avait plus vraiment besoin de son aide dans ce domaine. Évidemment, elle avait du mal à dire non si elle lui demandait de venir s'occuper de la boutique pendant deux heures et si elle avait du temps libre au boulot, pourquoi pas.

  - Elle vend un peu de tout, mais surtout de la déco. Elle a une préférence pour le design danois et scandinave évidemment.

Donc les prix pouvaient partir de 1 dollar à plusieurs centaines quand on commençait à entrer dans les prix des meubles scandinaves. Mais bon, il y avait une bonne clientèle à Klamath Falls, Emilie le savait très bien, plusieurs de ses clients à elle était des personnes venant de familles riches.

Emilie comprenait totalement, elle aimait aussi sa vie privée, c'était aussi pour cette raison qu'elle s'était pris un studio en ville et qu'elle ne vivait pas avec sa mère. Par contre, ces derniers temps, il y avait pas grand monde qui squattait son lit avec elle, avec le boulot, sa peine de coeur du printemps, elle n'avait pas vraiment eu la tête à faire de nouvelles rencontres.

  - Il y a pas eu grand monde qui a eu le privilège de voir mon désordre ces derniers temps, mais totalement compréhensible, mon canapé n'est pas non plus des plus confortables.

Elle n'était pas non plus sûre qu'il y ait même la place de s'asseoir dessus, si elle se rappelait bien, il devait y avoir un monticule de vêtements qu'elle avait laissé là après une séance d'essayage improvisé avant de partir en ville le weekend dernier. Le rangement n'avait jamais vraiment été son fort...

Après avoir un peu paniqué en voulant s'assurer qu'elle ait quelque chose à manger pour son frère, elle lui expliqua son travail et la raison de sa position. Elle n'avait pas prévu de devenir directrice d'un cabinet d'avocat, mais c'était arrivé un peu par hasard, heureusement, Klamath Falls était une petite ville et ça avait été assez "facile" à gérer. Elle approuva le commentaire de Mikkel :

  - Ca femme et sa famille, ça a été un gros scandale en ville. C'est le blog Scandale qui a tout dévoilé...

Elle n'avait pas trop réfléchis au temps qu'elle comptait rester en ville, elle avait juste laissé les évènements se dérouler, le plus important était d'aider sa mère, ensuite, elle verrait. Maintenant, qu'elle allait mieux, finalement, elle pouvait retourner à San Francisco ou même une tout autre ville, mais elle se plaisait bien dans cette petite ville, elle verrait avec le temps.

  - Je ne sais pas, pour l'instant, je m'y plais bien, c'est calme mais pas ennuyeux. J'étais venue pour m'occuper de maman, elle va mieux maintenant mais je verrais ce que l'avenir me réserve.

Elle posa les autres ingrédients terminés à côté du saladier que son frère avait mis sur la table. Elle commença à prendre les couverts pour les poser sur la table, vu l'heure qu'il était, leur mère n'allait certainement pas tarder, sauf si elle avait un ou une cliente bavarde qui était entrée pile avant la fermeture de la boutique. C'est vrai qu'il postait des photos magnifiques sur son Instagram, évidemment qu'elle suivait ses posts et liké tout ce qu'elle voyait.

  - Me semble que le journal de Klamath Falls ont parfois des articles sur le sujet, peut être qu'ils seraient intéressés par certains de tes clichés ?

Elle alla chercher les verres et les plaça sur la table à manger. Elle avait une autre question qu'elle voulait poser à son frère, elle savait qu'il était plus proche de leur père qu'elle et ça faisait plusieurs mois qu'elle ne lui avait pas parlé. Elle hésita un peu avant de demander :

  - hm... Tu as des nouvelles de papa ?

cr. code : TB

A little bit tired of sinking / And I just wanna see if you feel the same as me
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