Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
Ce genre de soirée où les gens s’applaudissent entre-eux pour se dire combien ils sont incroyables de donner aux plus démunis. Compenser leur richesse par une bonne action. S’excuser d’être des êtres gavés d’abondances.
Non, je ne suis pas très adepte de ce genre d’événement, mais je me devais de m’y présenter. Enfin, pour redorer mon image auprès de ces gens de la hautes. Ces nez fins qui me considèrent comme une nuisance à leur magnifique paysage pure et hautaine. Oui, j’étais celui qui avait taché leur belle ville de ma vulgarité. Mener les gens dans le vice et la destruction de leur bienséance.
Est-ce que je peux dire que c’est d’un ridicule ? Car, si mon entreprise roule sur l’or, présentement, c’est justement dû à cette classe sociale qui se ment à lui-même.
Se croire propre alors qu’ils ont les mains sales. Aussi sales que les miennes. J’adore ce dénis, car cela fait toujours plus mal de se faire montrer la vérité en face, par quelqu’un qui n’a peur de rien…
Et qui prend son pied de voir leur réaction.
Ohhh, que je me le sentais le sarcasme en mon égard. Un petit groupe de vieux grisonnant était venu à ma rencontre pour me questionner sur le succès « stupéfiant » de mon Cabaret.
« Je crains que je n’ai pas votre courage, mon cher Bellisario, pour oser me vanter d’avoir une entreprise qui prône l’obscénité et la débauche. Cela paraît dégradant ».
Je les laissais rires quelques instants, voyant ce Monsieur si fier de sa réplique auprès de sa femme. Il se tournait même vers ses moutons qui nous entouraient. Ils riaient eux aussi d’un rire si aberrant. Je prenais mon temps pour poser un sourire sur mon visage.
Aucunement peur de le fixer et dire ces mots bien fort pour que son public entend bien;
« Je crains que ce qui est plus dégradant c’est de vous avoir mis dehors de mon Cabaret, le mois dernier, alors que vous essayiez encore de tripoter ma serveuse à votre table VIP. Quelle tristesse, de plus, d’avoir essayer de m’acheter pour éviter que votre femme découvre où vous êtes réellement, les jeudis soirs. Mais…je crois qu’elle s’en moque bien, s’amusant avec votre comptable en votre absence…Quelle vie de débauchée, dites-moi !…Bonne soirée...»
Le plus jouissif dans tout cela est leur réaction. Justement; il n’y en a aucune. Le malaise qui circule dans ce petit groupe se demandant lequel va tenter de se sauver la face en premier.
Et moi je les quitte, lentement en prenant une coupe sur le cabaret du serveur à ma portée.
Je me contente alors de festoyer cette petite victoire, hors de la zone de fête; dehors avec une bonne cigarette.
Je ne sais toujours pas ce qu’il m’a pris d’accepter l’invitation à ce banquet caritatif, je n’ai aucune envie d’y aller mais maintenant que j’ai dit oui, je ne peux plus faire marche arrière. Le dernier que j’ai fait était en honneur du refuge de ma mère, je me devais bien d’y aller mais cette fois ci, je n’avais aucune obligation. Pourtant, j’y suis. J’ai enfilé une de mes robes que je garde uniquement pour ce genre d’occasion, une paire d’escarpins, un soupçon de maquillage et j’ai pris la route pour ce banquet. Une fois là bas, je regarde les personnes présentes, tout le gratin de Klamath Falls que je déteste au plus haut point. Tous les hypocrites de base, on a été invitées avec les filles du cabinet Pearson pour remerciements des dons qui ont été faits mais vraiment, je ne me sens pas à ma place dans cet endroit. J’aperçois un homme au loin que je connais de nom, de réputation, surtout de réputation. Et dieu sait que sa réputation n’est pas bonne, bien au contraire. Il est le gérant de l’unique cabaret de Klamath Falls, celui qui selon tout le gratin présent « fait honte à la ville », pour ma part je trouve ça très bien de diversifier un peu les amusements disponibles dans cette ville. Je me rapproche tout en douceur de l’endroit où il est alors qu’un homme prend la parole dans l’unique but de le descendre. J’attrape au passage une coupe de champagne lorsqu’un des serveurs passe à côté de moi. Je sens que la réponse va être des plus intéressantes. Je porte la flute de champagne à mes lèvres, bois une gorgée puis attend avec grande impatience la réaction de Dante. Ce fameux Dante dont j’ai tellement entendu parler dans la bouche de Gemma. En entendant sa réponse, je ne peux pas m’empêcher de laisser échapper un petit rire, il l’a bien cherché monsieur je critique le cabaret alors que j’y passe mes soirées. Je regarde le petit groupe qui reste sans voix alors que l’homme d’affaires sort sur la terrasse, je le suis tout en souriant. Une fois à l’extérieur, je prends place à côté de lui alors qu’il fume sa cigarette. « Merci pour ce moment. C’était un plaisir à regarder ! Le gratin de Klamath Falls au milieu d'un scandale. » je le regarde en souriant, j’aime les personnes qui ont ce franc parler, qui ne prenne pas de pincettes pour dire les choses. « Martha Becker, enchantée. » je tends ma main vers lui avant de lui serrer puis prend une nouvelle gorgée de champagne. Je ne pense pas qu’il sache qui je suis par rapport à Gemma.
Que cela leur serve de leçon d’avoir essayer, tenté de me toucher devant ces riches de Klamath Falls. Dire que la plupart d’entre-eux sont déjà entrés chez moi et profiter des services que j’offre. Des visages à deux faces.
C’est ce qui est le plus enrageant, je crois. De se faire mettre au bûcher alors que tous on déjà fait de la sorcellerie. Prétendre d’avoir les mains pures, croire d’avoir les mains pures sachant qu’ils sont aussi sales que les miennes. Pathétique…
Je me tiens au-dessus de cela. Enfin, je veux être au-dessus de cela. Ne pas me laisser manger par les mauvaises langues ou ragots en mon égard.
Ce n’est pas évident, je dois le dire. Savoir se défendre contre nos adversaire. Toujours se battre pour gagner sa cause. Utiliser la ruse pour donner le dernier coup de grâce face à une insulte. Je l’ai déjà mentionné que j’excelle dans ce domaine; simplement car cela arrive fréquemment.
À commencer par mon propre père qui me rappelle sans cesse d’où je viens et comment je suis parvenu à me rendre jusqu’ici. Que je lui dois tout.
J’ai encore du mal à lui tenir tête. C’est un homme très dure, qui dirige un groupe très imposant. La dernière fois que je l’ai confronté, j’ai dû me réfugier ici; à Klamath Fall voulant défendre ma cause.
J’avais échoué…
Je suis très tendu, depuis. Il est facile de me chercher me foutant des conséquences. Tant que j’ai ce que je veux…
Alors, non, je ne le regrettais pas. Je ne suis pas ici pour lécher des culs. Au contraire, si cela m’a permis de prouver mon cran et ma droiture; j’aurais cela de gagner aux yeux de tous.
Particulièrement une demoiselle. Un qui avait le courage de s’approcher de moi. De se montrer à mes côtés…
Un sourire se dessinait sur mes lèvres qui tenait le filtre de ma cigarette. Je la retirais lentement prenant le temps de regarder cette ravissante jeune femme qui venait de me remercier.
« Lorsque l’on crache en l’air…cela nous retombe dessus. Je n’ai…fais qu’accélérer leur triste destin. »
Je ne serrais pas cette main, non. Je préférais de loin de la saisir délicatement avant de poser mes lèvres sur cette peau douce. Geste qui m’aidait à éloigner la fumée de ma cigarette en la transférant vers mon autre main.
« Enchanté, Mademoiselle Becker…Votre nom de famille m’est familier… »
Je pensais aussitôt à mon cher Rory dont je lui avais confié tout l’aspect web de mon entreprise.
Cet homme m’a beaucoup fait rire, cette audace qu’il faut avoir pour répondre de la sorte au gratin de Klamath Falls, j’apprécie beaucoup. Je n’aime pas les soirées mondaines, je n’aime pas me mêler à ce type de personnes tellement éloignées de la réalité de la vie. Beaucoup de personnes pensent que sous prétexte que je suis avocate je fais partie de la même classe qu’eux mais loin de là. Je préfère la simplicité, j’ai été élevée de la sorte par ma mère, je n’ai jamais manqué de rien durant mon enfance – grâce à mon père – mais je n’ai jamais été dans l’excès. La soirée bat son plein, je prends une première coupe de champagne avant de décider d’aller dehors, à la rencontre de ce fameux Dante. Gemma m’a beaucoup parlé de lui et de plus en plus ces derniers temps, elle est dans la tourmente, déchirée entre Dante et son très cher mari trompeur Jeremiah. Une fois à l’extérieur, je m’approche du bel homme en souriant. La remarque qu’il sort me laisse échapper un petit rire. « Je trouve ça tellement agréable de voir quelqu’un qui les fait taire. Je ne les supporte pas. » et pourtant, je vais sûrement être amené à côtoyer ces gens étant donné que Andrea participe régulièrement à ce type de soirée. Il ne me serre pas la main que je lui tend mais se contente de déposer un baiser dessus, un homme plein de bonnes manières de ce que je vois. Lorsqu’il me dit qu’il connait mon nom de famille, je tique un peu, je me demande bien où il l’a entendu car je sais que ce n’est pas de la bouche de Gemma. Je le regarde avec un air un peu étonné alors qu’il me lâche la main. « Enchantée aussi, monsieur.. ? » je joue à la bête mais je n’ai pas envie qu’il sache que je le connais, stupide décision de ma part sûrement. Je prends une nouvelle gorgée de champagne, seul ami de la soirée pour moi, seul moyen de tenir la soirée parmi ce gratin insupportable. « Vous connaissez mon nom de famille comment ? » je suis quand même assez curieuse de savoir. En réfléchissant bien, peut être qu’il connait Emil de par le biais de la police, malheureusement des gens malhonnêtes essayent de faire fermer le cabaret ou tout du moins de ruiner sa réputation et je sais qu’en général, la police est appelée. Je pose mon regard sur Dante en souriant, attendant une réponse de sa part, la nuit est bien tombée à l’extérieur.
Ce qui devait être une soirée merdique prenait une toute autre direction. J’ai eu le culot, ou plutôt le plaisir de dire ma façon de penser à cet homme qui ne cessait de me narguer depuis le début de banquet.
Je pouvais le voir me regarder comme si j’avais la peste. Que j’incarnais le mal déambulant nonchalamment entre les groupes de discussions. Je suis conscient que certains m’apprécient, d’autres pas, mais encore faut-il être respectueux.
Je le suis jusqu’à ce qu’on me pique. Qu’on me cherche. Je n’ai pas de pitié. Si on se croit capable de me descendre, on est capable d’assumer le revers. J’ai la meilleure place dans cette communauté. Détenant une entreprise de spectacle, de festivité, je vois ces charmants têtes d’entreprise lâcher leur fou et agir en vrais imbéciles. Je ne fais que ramasser les informations et m’en servir que si nécessaire. Il faut donc faire attention avec moi. Difficile de me perturber, quand j’ai le plus gros morceau. Je le mords et le garde précieusement.
Je laissais la tempête se calmer dans la salle principale me permettant de faire connaissance à une fan de mon audace sur le balcon. Sourire aux lèvres appréciant son commentaire me concernant.
« Nous sommes deux, ma chère. Loin de moi l’envie d’être ici pour licher des culs et s’applaudirent d’être généreux. Je suis ici surtout pour les gens dans le besoin. »
Je restais une seconde dans cette posture, sa main près de mes lèvres, alors qu’elle me demandais de m’identifier.
J’hésitais à dire mon nom complet, mais ici, c’était impossible de me cacher. Je ne pouvais pas jouer dans ces lieux. J’allais être trahis à tout moment. Aussi bien d’être honnête et cordiale.
« Dante Bellisario, Mademoiselle Becker. Je dirige le Cabaret The Sin sur Apple Gate Avenue. Je suis le dévergondé de Klamath Falls. » disais-je avant de rire un peu.
Je me redressais prenant le temps de fumer un peu cette cigarette entre mes doigts. Je laissais la fumée s’échapper de mes lèvres avant de répondre à sa question.
« Et bien…J’ai la chance de connaître un certain @Rory Becker . Il prend soin de tout l’aspect web de mon entreprise. Cela vous dit quelque chose? »
Je reprenais une bouffée de nicotine attendant sa réponse.
La soirée prend une nouvelle tournure à mes yeux. Moi qui n’avais aucune envie d’être là, je me retrouve à m’amuser de la situation. Après avoir suivi Dante sur le balcon, j’engage la conversation avec lui, je le remercie d’avoir eu le courage que beaucoup n’ont pas dans cette ville. Moi la première. J’ai beaucoup entendu parler de cet homme par ma meilleure amie Gemma, c’est sa faiblesse à elle cet homme, je le sais. Je compte bien essayer d’en savoir un peu plus sur lui sans qu’il ne se rende compte de quoi que ce soit. C’est moche à faire je le sais mais j’aime bien quand même. Je souris face à ses paroles, enfin quelqu’un qui n’aime pas ces soirées, qui n’aime pas le gratin de Klamath Falls. Je ne sais pas pour quelles raisons les gens pensent que l’hypocrisie et les mondanités m’intéressent, je préfèrerai largement être chez moi devant un film ou dans un bar. Alors que je tends une main pour serrer la sienne, il se contente de me faire un baise main, ce Dante a reçu une autre éducation que la plupart des personnes présentes ici, l’éducation italienne par excellence. J’en sais quelque chose, j’ai un italien proche de moi. Je laisse échapper un petit rire face à ses paroles. « Enchantée monsieur Bellisario. Sachez que j’aime beaucoup votre cabaret. » Gemma m’y a déjà emmené et c’est vrai que même si ce n’est pas le milieu dans lequel j’ai l’habitude d’évoluer, j’ai beaucoup apprécié. Alors que Dante fume, il m’indique connaître mon nom de famille, un court instant je me demande comment. Puis contre toute attente, il sort le prénom de Rory, jamais je n’aurai pensé à lui. Jamais. Je regarde le bel homme avec un petit sourire en coin. Mon petit frère travaille donc pour le cabaret, je vais lui en toucher deux mots. « Effectivement, c’est mon petit frère. Vous êtes satisfait de son travail j’espère ? » je ponctue ma phrase par un sourire avant de sortir mon téléphone de mon sac à main. Un petit message d’Andrea qui m’indique passer la soirée avec Emil, ça promet cette histoire encore. Je ne prends pas le temps de répondre et repose mon regard sur Dante avant de boire une nouvelle gorgée de champagne. « Qu’est ce qui amène le dévergondé de Klamath Falls à une telle soirée ? » je suis bien curieuse de savoir. Jamais le gratin de la ville ne l’aurait invité, ils sont tellement prudes.
Cela vous ai déjà arrivé, vous ne pouvez pas mentir; Allez dans un endroit ayant dans l’idée de vous donnez une heure fixe de départ. Faire acte de présence. Saluer les gens nécessaires et regarder votre montre espérant que l’heure respectable de quitter d’affiche.
On l’a tous déjà fait, allons…
Pour faire plaisir, par obligation ou par nécessité pour notre avantage. C’était mon cas ici, je ne le cacherais pas.
La cause est très bonne juste, mais ce sont les gens ici qui ne le sont pas. Je n’ai aucun plaisir de me retrouver ici et rire de blagues déplacés aucunement loufoques. Des gens riches qui ne parlent que de leur richesse et de pronostique de leur ascension. Le concours du plus grand dans la place.
Je sais; c’est ma clientèle cible, mais ils sont totalement différent chez moi. Ici, c’est purement de l’imposture. Ce montrer autrement…sous nos plus beau jour. Arborer un maquillage pour cacher nos défauts. Nos vilains défauts; comme si on ignorait ce qu’ils sont, en vérité.
C’est…c’est triste. Comme si le sexe existait pas. Que ce n’est que pour faire des enfants. Allons, regardez les bouches de plusieurs d’entre-eux et la plupart ont déjà dégusté un pénis ou un vagin…
Seigneur, il ne faut pas en avoir honte…
J’étais le mal…à cette soirée et c’était tant mieux. Je ne comptais pas rester bien longtemps préférant me mettre le nez dans mes dossiers d’entrepreneur que lécheur de cul.
Pourtant, une femme me redonnait confiance aux humains. Les femmes nous redonne confiance aux humains.
« Je suis content de l’apprendre et que vous n’ayez pas peur d’aller en Enfers pour oser me le dire...L’univers du sexe croule sur l’or, mais personne en consomme…étrange non ? Enfin, je m’emporte…»
L’étincelle dans mes yeux apprenant cette bonne nouvelle. Mon cher Rory a une charmante soeur qui appréciait mon entreprise. Je souriais tout en poussant la fumée hors d’atteinte à cette splendeur sous mes yeux.
« Plus que satisfait, ma chère. J’aime son tempérament. Son honnêteté. Il ne passe pas par quatre chemin et j’ai un profond respect pour cela. Je sais ce qu’il a besoin et cela ne prend pas de temps pour comprendre. On l’aime bien, rassurez-vous. On en prend soin.»
Je pouvais me douter de sa crainte face à son petite frère. Nous savions tous les deux qu’il a une particularité, un essence qui le rend unique et c’est à nous de le comprendre et de bien agir en conséquence. Non, je ne suis pas du type a dénigrer ce genre de faculté. Au contraire…bien au contraire…
« Le principe de ce genre de soirée est de donner à ceux qui en ont besoin, non ? Bien heureux que cette argent ira à ceux qui le méritent et non pas ceux qui me méprisent…Je me doute bien que vous en faites autant ?»
Cette soirée me semble maintenant plus prometteuse que prévue, je regarde l’homme en face de moi en souriant. Dante est connu dans tout Klamath Falls, la plupart des gens ne l’apprécient pas tout simplement parce qu’il a fait construire un cabaret dans la ville. Pour ma part, je trouve que c’est une très bonne chose, ça ramène un peu d’action dans cette ville parfois ennuyeuse comme cette soirée. De part mon travail, j’ai le malheur de souvent me retrouver conviée à ce genre de soirées, je n’aime pas du tout ça. Je n’aime pas faire semblant avec les gens, leur lécher les fesses comme beaucoup font ici mais j’y vais quand même, à reculons mais je suis toujours présente. La plupart du temps, je reste dans un coin avec une coupe de champagne et une fois les discours de remerciements faits, je pars. Un petit rire sort de ma bouche face aux paroles de Dante, il est vrai qu’il n’a pas tort, à croire que c’est tabou de parler de sexe. Tout le monde à cette soirée l’a connu au moins une fois. Je le regarde et souris une nouvelle fois. « Oh vous savez, ma place en enfer est réservée depuis longtemps. » je marque une petite pause et laisse échapper un nouveau petit rire. « C’est mal vu apparemment d’apprécier ça… » nouveau petit sourire et je bois une nouvelle gorgée de ma coupe. La conversation vient ensuite sur Rory, mon petit microbe travaille pour Dante, grande nouvelle. Ses mots se veulent rassurants, mon petit frère a l’air bien apprécié dans ce milieu et je suis sûre qu’il est très content de ça. « C’est une de ses qualités… il dit ce qu’il pense, tout le temps. Je n’en doute pas une seule seconde que vous prenez soin de lui. » je sais à quel point il prend soin de Gemma donc je me doute qu’il prend aussi soin de mon petit frère. Dante finit par m’expliquer la raison de sa présence à cette soirée, il a donc fait un don pour ce soir. Ça n’a pas dû plaire aux organisateurs de recevoir une somme d’argent de la part de l’homme qui « vend » du plaisir. Je regarde un peu autour de nous en souriant, la soirée bat son plein à l’intérieur, grand bien leur fasse. Je repose en suivant mon regard sur Dante. « J’en fais autant mais pour le compte du cabinet dans lequel je travaille… je suis ici pour faire acte de présence. Je n’aime pas ce genre de soirées, je n’ai qu’une hâte, rentrer chez moi. » je ponctue ma phrase par un petit rire. J'ai vraiment envie d'être chez moi, d'enlever cette robe et ses talons pour retrouver un jogging et des chaussons bien plus confortables.
« Génial, je serais en bonne compagnie autour des flammes de l’Enfer. »
Un sujet tabou. Cela ne devrait pas exister; le tabou. Qu’est-ce qui nous empêche d’en parler ? Parce c’est vulgaire de copuler que pour le plaisir. Que ce n’est pas normal autrement que l’enfantement. C’est un besoin comme boire de l’eau ou manger. Oui, il existe des gens qui n’ont pas d’attirance au sexe et je respecte cela, même si j’ai du mal à me faire à l’idée de m’en priver.
Car, je considère que les gens qui ne s’écoutent pas sexuellement, ce sont des gens qui se privent et s’empoisonnent eux-même. C’est une question de santé physique et mentale. Bien des tensions et des problèmes de relation viennent d’une mauvaise hygiène sexuelle. Il faut assouvir ces envies, découvrir son corps, ces plaisirs. Ainsi, on s’épanouie avec l’autre et soi-même. On mord dans la vie.
Il y a rien de mal; rien.
« Et cela ne devrait pas. Il y a bien de gens qui se montrent coincés ici et que j’ai vu se dévergonder dans mon Cabaret. J’ai du mal avec l’hypocrisie…Bien du mal. Où est le problème d’avoir du plaisir et s’écouter. Enfin…Vous fumez ? »
Je m’apprêtais à sortir mon paquet de ma poche de veston, impoli de ne pas lui avoir proposer d’en griller une avec moi. Nous sommes dans une ère où la nicotine n’est plus à la mode, mais j’ai encore cette terrible dépendance pour gérer mon stress de mon quotidien. J’étais peut-être le seul à l’apprécier ?
« J’apprécie votre reconnaissance. Une des seules que j’aurais probablement ce soir, pour le moment. Je ne crois pas qu’en aurais d’autre. Pas après ce que j’ai fais. »
Je regardais autour moi, scrutant tout autour afin de voir si nous étions vraiment seul ou il y avait des vilains curieux qui osaient nous espionner ou entrer en douce.
« Quand on travaille bien, qu’on aime ce que l’on fait; on ne peut rien se reprocher. On met son nom, sa réputation sur un produit ou un service. J’ai beaucoup de respect pour ceux qui ont ce soucis. Je sais que votre frère à une particularité qui pourraient hésité bien des gens à l’engager, et croyez-moi, cela me met encore plus en colère auprès de cette société coincée qui refuse la différence, la diversité. Ceux qui refusent de se mettre dans la ligne de mouton blanc…Cela m’a donné encore plus envie de l’engager et de me soucier de son bien-être…Je m’emballe encore. J’espère que mes propos ne vous offusque pas ? »
Avoir la chance de sortir du lot, de refuser de se plier aux exigences des plus grands. Je pense aussitôt à mon père qui se fait une joie de me rappeler mes obligations, ces exigences pour que j’aille son respect, son « amour ». Je me demande qui est le plus ringard de nous deux. Lui de m’imposer autant de règles et moi…qui s’y plis…
Peu importe…On ne parle pas de moi…
Deux petits moutons noires, loin de l’activité principale de la soirée. Je ne pouvais pas m’empêcher de faire sortir mon côté mesquin et rebelle.
« Pourquoi ne pas partir maintenant, si le coeur vous en dit ? Vous avez fait votre bonne action de la journée. Vous avez saluer les gens importants et poufff, vous disparaissez, non ?… »
Je m’avance vers elle, plus que confiant:
« et…je vous suivrais, sans hésiter. Je suis sûr que nous pouvons avoir une meilleure soirée ailleurs qu’ici. »
Je ne pensais pas que la soirée que je redoutais allait se transformer en soirée sympathique. Apprendre à connaître l’homme dont ma meilleure amie me parle si souvent par moi-même est pas mal, j’arrive peu à peu à le cerner. Il est vraiment loin d’être aimé dans notre très chère ville de Klamath Falls mais tant pis, je l’apprécie quand même. Je n’ai jamais eu besoin de l’aval de quiconque pour vivre ma vie. Un sourire se dessine sur mon visage lorsqu’il me dit détester l’hypocrisie, on se rejoint sur ce sujet là, je n’aime pas les gens qui font semblant d’être parfaits alors que ce sont de véritables connards. J’ai bien conscience qu’il doit voir débarquer tout le gratin de Klamath Falls dans son établissement, eux qui se montrent comme étant parfaits. Je secoue la tête de façon négative lorsqu’il me demande si je fume. Les seuls moments où je fume c’est avec mon petit frère Rory lorsqu’on ne va pas bien et ce n’est pas légal ce que l’on fume ensemble. « J’ai beaucoup de mal aussi avec l’hypocrisie, se montrer parfait pour se comporter comme un cochon dès que les yeux sont tournés, très peu pour moi. Et non merci, je ne fume pas. » Je regarde Dante un peu plus en détail lorsqu’il me parle de mon frère, il est donc au courant de sa maladie d’après ce que je comprends. J’apprécie ce qu’il me dit, je me rends compte que mon frère est entre de bonnes mains avec lui et je sais qu’il travaille bien donc les deux partis seront satisfaits. Je regarde l’homme en souriant lorsqu’il me demande si ses propos m’offusquent. « Vous savez, peu de choses m’offusque ici. Je suis pas facilement choquée. Je suis contente que vous ayez embauché mon frère, je sais que vous ne serez pas déçu du résultat. » Mes yeux se posent autour de nous, on est seuls sur cette terrasse alors que la soirée bat son plein à l’intérieur, les mots que Dante me dit me font sortir de mes pensées. Il n’a pas tort, je me suis montrée, j’ai salué ceux que j’avais à saluer, rien ne m’empêche de partir maintenant. Il s’avance finalement vers moi, l’air beaucoup trop confiant. Il ne sait pas sur qui il est tombé, je ne suis pas du genre à partir de soirée pour aller à une autre qui plus est avec l’homme qui intéresse ma meilleure amie. Je le regarde en souriant et finis ma coupe de champagne. « Vous avez raison, rien ne m’empêche de partir. » je marque une petite pause et souris une nouvelle fois. « Par contre, une autre soirée m’attend mais elle implique un plaid, une série télévisée et mon conjoint, malheureusement je ne peux pas vous y convier. » je ponctue ma phrase par un sourire, ma soirée va se terminer avec Andrea, il me manque beaucoup trop. Je prends mon téléphone pour lui envoyer un petit message puis repose mon regard sur Dante, j’espère qu’il ne m’en voudra pas de le laisser seul face à tous ces loups.
Je consommais ma cigarette sans retenue. Dans une ère où toute addiction est jugé par le premier venu, je redoutais une intervention plus qu’irritante voulant m’informer des conséquences de ce truc dans mon corps.
Depuis plus de 10 ans que je m’inflige cette drogue; je crois que je suis pleinement au courant de son côté néfaste. C’est d’ailleurs ce genre d’individus hautement qualifié dans les reproches qui me poussent à fumer cette putain de nicotine. Même si je suis fier d’avoir répliqué à ce connard de Stewart; mon besoin de fumer démontrait quand même mon stress, mon besoin de me détendre.
« C’est l’argent, Mademoiselle. Le rôle ingrat de l’argent dans la tête de ces cochons, comme vous dîtes. Ils ont l’argent pour se montrer au-dessus de tout pouvant acheter le silence. Faire taire les victimes; les plus démunis. Un grand président d’une compagnie de renom donne des millions à une hôpital pour enfants, mais derrière cet argent, se cache un agresseur de jeune fille. Vous voyez le genre. Le différence est que…j’ai aussi l’argent , mais également le caractère de cul pour les mettre dehors me foutant de leur richesse. Peu de gens peuvent se le permettre. Alors, ne demandez-vous pas pourquoi je suis détesté par eux. » disais-je avec un grand sourire fumant de nouveau mon bâton de réconfort.
Donc, je tentais le plus possible de m’entourer de gens qui me ressemblent. Qui ont cette mentalité inusité et peu encouragé de tous; comme son frère. Bien qu’il a une particularité; c’est cette même particularité dont j’apprécie. L’honnêteté absolue.
« Pour le moment, tout va très bien, soyez rassuré. Cependant, étant dans mon univers, Mademoiselle, vous devez prendre en considération que votre frère va apprendre certaines notions coquines. Bien des hommes et femmes aimeraient être à sa place étant entouré des plus belles et confiantes du coin. »
Je ne pouvais pas m’empêcher de rire me souvenant d’une anecdote en particulier concernant une de mes filles en tenue légère sous ces yeux. Le visage surpris et timide valait un million. C’était d’un délice à observer.
D’ailleurs, j’aurais apprécié observé sa charmante soeur hors des murs de cette soirée, mais je comprenais rapidement que cette déesse était déjà prise. Me risquer, malgré tout ?
Je ne crois pas…
Je baissais la tête, déçu de sa réponse, me coupant l’herbe sous les pieds.
« Je vois…Directe et honnête, comme votre frère. Je respecte cela, Mademoiselle, même si je dois avouer que cela me désole de terminer cette échange aussi rapidement. Moi qui commençait a apprécier ma soirée. »
Je lui tendis la main, posant ma cigarette sur le coin de mes lèvres.
« Vous me permettez quand même de vous offrir le service de raccompagnement à votre voiture ? »
Seuls sur cette terrasse, j’écoute avec attention l’homme qui occupe les pensées de ma meilleure amie. J’aurai peut être lui dire que je sais qui il est mais je ne pense pas qu’il se serait comporté de la même manière s’il savait que je suis la meilleure amie de Gemma. Je le regarde avec un petit sourire alors qu’il m’explique que c’est l’argent qui fait vriller les gens, j’acquiesce d’un signe de la tête. « Les plus grands donateurs sont parfois des infâmes connards, heureusement ils ne le sont pas tous mais ça arrive parfois et ça me dégoûte. » cette histoire me fait penser à Andrea qui a décidé de faire un don au refuge où travaille ma mère, au moins lui je sais que ce n’est pas juste pour se donner bonne conscience ou encore pour montrer qu’il est quelqu’un de bien. Il le fait juste parce qu’il a envie et qu’il préfère que son argent serve aux autres. Je chasse cette pensée de ma tête puis me reconcentre sur Dante. La conversation dévie ensuite sur mon frère qui travaille au cabaret, je pense que c’est en rapport avec le site internet. De toute façon je ne vois pas ce que ça peut être d’autre. Je laisse échapper un petit rire lorsqu’il me dit qu’il va apprendre certaines notions coquines. Si seulement il savait. Chez les Becker on cache bien notre jeu. Je souris une nouvelle fois, finissant ma coupe d’une gorgée. « Il n’a pas besoin de votre établissement pour les apprendre ces notions, croyez moi. » je ponctue ma phrase par un petit sourire. Je finis par lui annoncer que je vais rentrer chez moi, j’ai envie de voir mon amoureux, de passer un peu de temps avec lui. Je regarde Dante avec un regard plein d’excuses, c’est vrai que j’aurai pu continuer la soirée ailleurs avec lui mais l’appel de l’amour gagne toujours et surtout lorsqu’il s’agit d’Andrea. Je suis accro à lui. « Je suis désolée monsieur Bellisario, peut être que nous aurons l’occasion de se croiser à un autre moment. » je lui adresse un petit sourire et prend la main qu’il me tend pour la serrer. « Je n’ai pas pris ma voiture pour ce soir, c’est le taxi qui va me ramener mais merci de la proposition. » je lui adresse un petit signe de la main puis prend la direction de la sortie.
C’était une exception ce soir. Je me voyais quitté les lieux dès que possible calculant une heure de départ adéquate, polie afin de faire acte de présence. Cependant, quand l’ambiance est agréable ou dirais-je quand quelqu’un d’agréable vous accompagne, difficile d’agir autrement.
Ce qui me paraissait comme une soirée ennuyante était un magnifique moment de découverte. D’accord, je dois ajouter un peu de sarcasme de ma part ayant osé dire le fond de ma pensée à un des anciens de cette ville, mais il ne faut jamais regretter.
Je ne le regrettais pas à Mademoiselle Becker m’avait, quand même, applaudit. Je crois qu’elle n’est pas la seule, mais c’est la seule qui a eu le cran de venir à ma rencontrer et me féliciter pour mon audace. Cette intrusion m’a permis d’ouvrir encore plus mes connaissances sur un de mes employés chouchous; sa soeur. Sa magnifique soeur, dois-je dire.
Cependant, je m’arrêterais là dans la contemplation respectant son engagement avec un autre homme. Je suis peut-être espiègle, mais dans ce cas, je me devais de rester….sage.
Je tenais, pourtant, à faire preuve de courtoisie; lui offrir le soin de la raccompagnée, mais femme forte oblige, elle tenait à quitter la place seule.
Alors, je n’insisterais pas. Je gardais cette aura de gentleman, ne faisant que m’incliner la tête d’une salutation.
« Le plaisir est pour moi. Grand honneur de vous avoir rencontré Mademoiselle Becker. »
Sans plus. Simple et élégant.
Cela dit, une fois cette ravissante femme disparue, je me retrouvais seul dans ce jardin, terminant de fumer cette cigarette.
L’envie de faire de même me tentait follement. Enfin, de quitter les lieux et retourner chez moi. Nul envie de me retrouver, de nouveau, autour de ces gens vide d’esprit.
Non, je n’allais pas passer par la porte de devant. Non, je faisais le tour de la propriété pour retourner voir le valet et réclamer ma voiture.
C’était plus spectaculaire de créer un braillement de combat et de disparaître, sans prévenir comme cela…
Accueil 
️ Pando