Perfect Harmony (Mishadán)

I'm so insecure I think That I'll die before I drink And I'm so caught up in the need Of who likes me and who hates you And I'm so tired that I might Quit my job, start a new life @Misha Kane

Est-ce qu'il pouvait avoir confiance en Misha ? Non. Enfin, sûrement que non. Le mec lui avait jamais prouvé qu'on pouvait lui faire confiance. Depuis qu'il était sorti de taule, il lui en avait donné pas mal, des occasions, Adán, pour qu'il devienne meilleur, pour qu'il se surpasse et dégage enfin de cette vie de criminalité et de mensonges, de trahisons et de regards noirs. Mais il en avait jamais rien fait. Misha, il avait jamais voulu s'améliorer, il avait jamais voulu devenir quelqu'un d'autre. Pourtant il avait cru en lui, Adán. Du moins il avait essayé. Mais chaque nouvelle rencontre avec son cadet lui rappelait que ce mec là, ce mec là n'avait pas envie de changer, et il ne le ferait sûrement jamais. Et si ça devait arriver un jour, alors ce ne serait sûrement pas grâce au flic.
Il aurait tant aimé que les choses se passent bien, Adán, avec lui. Comme avec Levi ou Olympia, qu'il arrivait à aider malgré leurs réticences. Peut être que le problème, c'était que Misha, il était plus vieux. Peut être que le problème, c'était que sa vie, elle était déjà foutue en l'air. À 40 ans, après des années derrière les barreaux… comment rebondir ? Comment faire pour trouver une stabilité, une raison de se battre ? Si. Bien sûr que si. Il avait tout ça Misha. Qui lui avait dit ? Hazel ? Alexie ? Il se rappelait plus. Mais il se souvenait sans mal que sa femme, au gaillard, elle était enceinte, et que ça, ça c'était censé être une bonne raison de se battre.
L'idée de le savoir avec Noor, à faire Dieu seul savait quoi, ça le mettait déjà en rogne. Mais de savoir que sa pauvre femme l'attendait chez eux, avec leur gosse bien au chaud dans son ventre… Y'avait sûrement une pointe de jalousie en lui, en fait. Il aurait aimé avoir ces chances là, Adán, et ça le déconcerter, et l'énervait de voir que Misha gâchait la sienne. Bordel, ce qu'il aurait donné, lui, pour fonder sa famille. Mais tout le temps où il était avec Valeria, ça n'était jamais arrivé. Adán, il pouvait tout simplement pas enfanter. Ses espoirs, ils étaient réduits à néant. C'était sûrement la raison pour laquelle il tenait tant à prendre soin de sa famille, à ce qu'ils soient toujours tous ensemble, unis.

Alors la fugue de Noor n'était que symbole de mauvaises nouvelles pour lui. Encore une famille qu'il perdait, le flic. Encore quelqu'un de qui il arrivait pas à prendre soin, quelqu'un qui voulait le fuir. Il finirait seul. C'était ce qu'elle lui annonçait avec son départ, Noor. Il finirait seul, parce qu'il avait perdu depuis longtemps l'honneur de la famille. Depuis qu'il avait brisé la sienne, celle qu'il s'efforçait à construire. En vain. On pouvait plus rien pour lui, pour son futur. Et même s'il réussissait à oublier son ex-femme, qui voudrait de lui ? Qui voudrait partager sa vie avec un flic à la dérive, qui n'arrivait que rarement à passer une journée entière sans boire, qui fumait à en faire pleurer les pompiers, qui tirait la gueule à tout bout de champ ? Ce mec sans intérêt, trop perdu pour être encore sauvé. Il se faisait pas d'illusions, Adán. Son plus grand amour n'avait été que tromperie, ça prouvait bien des choses.
N'empêche qu'il tentait au mieux de sauver ce qu'il lui restait. Il avait essayé de prendre contact avec Noor, sans véritable succès. Elle ne lui avait jamais dit où elle était, et lui, lui il avait une gueule à chier à cause de ses nuits sans sommeil. Il ne savait pas s'il devait se sentir heureux d'être encore suspendu et de pouvoir passer son temps à tenter de se reposer, ou s'il aurait préféré continuer à travailler dans l'espoir d'oublier rien qu'un instant ce manque qui poignardait son coeur.
Le seul contact qu'il avait réussi à avoir, alors qu'il aurait préféré ne pas, c'était Misha. Forcément. Celui qui était au coeur des emmerdes, celui qu'il considérait comme responsable de cette fugue. En quelques sortes, au moins. Parce qu'Adán, même s'il considérait Kane comme l'élément déclencheur, savait que c'était lui le principal problème de l'histoire. Il savait que c'était lui qui était trop dépendant, qui remettait trop sa solitude et sa tristesse sur sa jeune soeur, trop jeune soeur. Il se berçait de tant d'illusions qu'il ne comprenait jamais qu'il la blessait, même quand elle le lui disait ouvertement. Non, vraiment, il n'arriverait jamais à avoir une vie de famille, Adán.

Il avait pas de meilleure idée que d'aller rejoindre celui qu'il considérait comme son ennemi au bar. Adán, il aurait aimé pouvoir trouver une piste lui-même, comme dans ces films. Noor elle aurait pu laisser trainer un indice, un quelque chose. Mais il avait même pas eu le force de fouiller ses affaires de toute manière. Il avait bien ouvert la porte de sa chambre, mais il avait pas eu le courage de la franchir. C'était sa vie personnelle, il avait pas le droit de fouiller, et il savait qu'elle lui en voudrait encore plus si elle l'apprenait. Tant pis. Il avait fini par comprendre que, peu importait à quel point il se sentait proche d'elle, il ne la connaissait pas vraiment. Il savait pas où elle trainait, ne connaissait même pas des amis à elle qui auraient pu l'aider. Juste Misha. Rien que Misha. Alors soit.
Adán, trop déprimé, il était venu. Il s'était assis à une table, avait commandé deux verres sans savoir pourquoi il avait tant obéit aux demandes de Kane (ou si, il savait, il obéissait car il était désespéré, face à ce qui semblait être sa dernière chance), et il s'était pris à côté un plat de burger et frites pour passer le temps et essayer de calmer ses angoisses. Plus qu'à attendre le diable, espérant qu'il n'avait pas menti, espérant qu'il avait vraiment des nouvelles, des informations qui sauraient l'aider à la retrouver mais également à aller mieux. Bordel, c'était bien la première fois qu'il comptait autant sur Misha Kane.

@Misha Kane Perfect Harmony (Mishadán) 1945578570

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{ Perfect Harmony. }
crédit/ tumblr ♛ w/ @Adán Giménez

Misha, il était un problème, mais peut-être pas LE problème dans l’histoire. Pas dans celle d’Adàn en tout cas. Ce n’était pas lui qui avait entrainé Noor dans ses méandres, ses démons et des addictions. Il ne l’aidait pas à s’en sortir, c’est vrai. Mais il était bien loin d’être l’exemple, pour suivre le droit chemin. Et puis Misha, il ne s’en plaint pas de sa vie de débauché. Elle lui plait comme elle est. Ou bien peut-être qu’il aime s’en convaincre. Il ne s’imagine pas droit dans ses baskets comme Luke. Ou encore moins soumis à la justice et à la droiture, comme Adàn. Adàn qui lui paraît mortifié par un sacré gros balais dans le cul. Obligé de se payer une escorte girl pour se sentir moins seul. Quand on y réfléchit bien, ils sont loin d’être si différents tous les deux. Mais ils se refuseraient à y croire. La même solution à la bouche, pour noyer leurs problèmes. Le verre toujours un peu trop plein. Et cette fâcheuse tendance à cracher sur l’autre, sans pour autant réussir à vraiment se passer de sa présence. Misha, il l’aime bien Adàn dans le fond. Leurs têtes à têtes au commissariat (trop nombreux aux yeux du moustachu) l’amusent toujours beaucoup, et pouvoir se moquer ouvertement du justicier hispanique, reste son hobby préféré. Pourtant ce soir, il ne pouvait qu’avouer ressentir une certaine peine, ou pitié pour lui. Abandonné par sa propre sœur, qui visiblement, semble être sa seule famille. Il ne sait pas grand-chose des Gimenez, Misha. Adàn n’est jamais trop bavard sur sa vie. Et il ne sait pas vraiment si les dires et complaintes de Noor sont bien fondés. Peut-être qu’elle est mal dans sa peau et qu’elle remet tout sur le dos de son frangin. Frangin qui semble être sa seule figure paternelle. Il a connu ça Misha. Luke a toujours été son seul pilier, alors que leurs parents lui tournaient le dos. Encore aujourd’hui, il prend son jumeau pour un père, un père sur qui il aime cracher et manque cruellement de reconnaissance. Tel un vieil ados de quarante ans.

Alors oui, Misha savait ou était cachée Noor. Il l’a retrouvé, et mise à l’abri, dans un motel, en attendant de trop savoir quoi faire. Il lui a promis qu’il ne dirait pas au flic ou elle est, mais il n’a pas pour autant juré de ne pas lui donner de ses nouvelles. Se moquer à tout va du bouclé, okay, mais lui creuser une tombe plus bas que terre, c’était peut-être pas ce qu’il cherchait non plus. De qui pourrait-il rire, si Adàn devait entrer en dépression et être éloigné de son dossier ? Pire encore, que ce soit Yaël qui prenne la relève...

Il fait encore chaud, malgré la tombée de la nuit, quand le taulard passe la porte du Pikey, bar dans lequel il a donné rendez-vous au poulet. Il ne sait pas vraiment comment cette soirée va se terminer, mais il y a forte à parier qu’elle risque d’être épique. Le plus vieux va vouloir lui faire cracher le morceau, pendant que le ténébreux jouera de ses nerfs. Une bonne petite soirée comme Misha les aime.

Un rapide coup d’œil à l’intérieur du bar, et il localise son “acolyte”. Penché sur une assiette de frites, les yeux rougis, et les paupières gonflées par une probable fatigue causée par la petite sœur. Voilà pourquoi Misha préfère ne s’inquiéter de rien. Pour ne pas finir comme l’éponge qu’était à présent Adàn.

_ “ La mal bouffe, ça aide pas les bourrelets. “

Qu’il lance alors qu’il se laisse tomber dans la chaise face à Adàn, un sourire en coin des lèvres. Il fait référence à Scandale, mais est-ce que Aidan s’y intéresse ne serait-ce qu’un peu en ce moment, aux potins ? Le dos enfoncé dans le fond de sa chaise, avachi sans la moindre classe, il tend une main pour chiper une frite dans l’assiette du moustachu. Il a faim, c’est vrai qu’il n’a pas pris le temps de dîner ce soir, avec tout ça.

_ “ Jolie chemise. “

Qu’il ajoute, d’un coup d’œil moqueur vers la chemise du policier, qu’il voit probablement pour la première fois, sans son uniforme. Puis il enfourne la frite dans sa bouche, sans quitter des yeux son interlocuteur.

_ “ T’as une sacrée tête de déterré. “

Toujours dans le compliment, mais c’était quand même vachement vrai. Ses yeux finissent par tomber sur le verre devant lui. Adàn avait pensé aux boissons ? Le regard azuré du brun, passe alors de la boisson au flic, ne sachant pas vraiment si c’était pour lui. Et puis merde. Il l’empoigne et en boit quelques gorgées, ne pouvant se retenir face à un peu d’alcool.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

I'm so insecure I think That I'll die before I drink And I'm so caught up in the need Of who likes me and who hates you And I'm so tired that I might Quit my job, start a new life @Misha Kane

Il le voit directement arriver, Misha, et Adán, Adán il regrette instantanément d’avoir accepté de le voir. Impossible qu’il ait été sérieux, impossible qu’il lui dise quoi que ce soit sur sa sœur. Même si Noor lui avait réellement dit quelque chose (et bordel il espérait pas, il se sentirait encore plus trahi de savoir qu’elle faisait plus confiance à son pote le taulard qu’à son frère flic), Misha ne cracherait pas le morceau. Parce qu’il aimait bien trop l’emmerder pour accepter de lui laisser la moindre chance, parce qu’il aimait bien trop avoir le-dessus sur un mec qui était censé représenter la loi et l’ordre publique. Problème d’ego, sûrement. Le besoin de se sentir important qui lui gonflait les pecs. Mais Adán, ce soir, il était pas venu pour jouer à qui avait la plus grosse. Il était inquiet pour su hermana ² , bien trop pour pouvoir se prendre la tête. M’enfin, ça, c’était ce qu’il pensait. Avec Misha, rien n’était jamais sûr. Parce que d’un mot à l’autre, le brun pouvait faire balancer l’hispanique d’une humeur à une autre. Un jeu sans fin qui le fatiguait depuis déjà bien trop de mois. Ouais, la vie serait bien plus belle une fois que Misha Kane serait de nouveau derrière les barreaux. « Saca tus sucias manos de ahí. » ¹ qu’il râla en le voyant lui chiper une frite. Adán, il avait déjà été bien gentil (bien con?) de lui payer une bière comme il le lui avait demandé, il allait pas en plus venir picorer dans son assiette. Surtout avec des doigts aussi sales que les siens. Entre la drogue, le sexe et sûrement d’autres surprises, Adán était pas sûr que Kane se les lave très souvent. Alors il la décala au plus loin de son nouvel allié (d’une journée seulement, il l’espérait), espérant qu’il comprenne le message et n’y touche plus.

A la réflexion sur sa chemise, il se contenta de souffler du nez. Adán, il regrettait de plus en plus sa décision. Il aurait jamais du faire confiance à ce type, même rien que pour quelques secondes. Misha Kane n’était venu ici que pour se jouer de lui, que pour profiter de la délectation qu’avoir du pouvoir sur le flic qui le pourchassait sans cesse lui procurait, comme un putain de vampire venu lui sucer les veines. Sa seconde réflexion lui fit carrément plisser le nez et secouer la tête. Non, sérieusement, il avait une tête de déterré ? Tiens, il était pas du tout au courant. C’était pas comme si c’était surprenant. « Je suis pas venu là pour faire la causette, Kane. » Autant rentrer directement dans le vif du sujet. Après tout, Misha commençait déjà les hostilités alors qu’il avait empoigné son verre de bière.
Il était venu là avec un seul but en tête, et si Misha n’était pas prêt à l’aider, alors il s’en irait sûrement plus vite que prévu. Si vite qu’il pourrait sûrement récupérer l’assiette encore presque pleine du flic. Presque pleine, et chaude. « Si t’as vraiment des infos sur Noor, s’il te plaît, dis le moi tout de suite. T’auras eu ta foutu bière, j’aurai eu mes infos, ça s’arrête là. J’repars dans mon coin, toi dans le tiens, je retrouve ma sœur, je la ramène à l’appart, tu vas… J’en sais rien, tu fais ce que tu veux, tu peux même aller vendre ta daube, j’en ai rien à foutre. » Plus il parlait, Adán, et plus on pouvait entendre son accent hispanique. Ses r qui se roulaient de plus en plus et ses syllabes mâchées. « Pour une fois que je suis pas venu te chercher des emmerdes, essaie pas de me fourrer les tiennes. » Il l’aurait presque supplié, tiens. Mais il en était pas encore là, pas encore.

¹ Dégage tes sales mains de là
² sa soeur

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crédit/ tumblr ♛ w/ @Adán Giménez

“ Saca tus sucias manos de ahí. “ Si la plupart des fournisseurs de Misha étaient mexicains, il n’en parlait pas espagnol pour autant, le ténébreux. Ce que Gimenez ne semblait pas capter, pour continuellement lui balancer des phrases hispaniques à la figure. Mauvais élève en classe, de surcroit, il n’avait rien retenu de la langue, et ne cherchait de toute façon pas à le faire. La seule chance qu’on aurait de le voir plancher sur l’espagnol, serait qu’il tombe raide dingue d’une hispanique. Peut-être, le jour ou il aura capté que sa femme l’est ?

_ “ Moi aussi j’trouve ça sexy la chemise démodée. “

Il continu de faire la conversation, comme s’il comprenait le colombien en face de lui, avant de voir l’assiette de frites s’éloigner de lui. Frustration, jusqu’à ce qu’il se concentre sur la bière. Plus délectable, c’est vrai. “ Je suis pas venu là pour faire la causette, Kane. “

_ “ Si, un peu. Tu veux savoir s’que j’sais, que toi tu sais pas. “

Il repose sa chope, déjà d’un quart vide, tout en narguant presque le flic, de petits yeux bien trop joueurs. Ca l’amuse malgré tout Misha, même si au fond, il est là parce qu’Adàn lui fait pitié. S’il n’avait aucun remord, il se serait occupé de Noor sans se préoccuper des états d’âmes de son frère. Etrangement, ce n’était pas le cas. Peut-être qu’il l’aimait bien Adàn, comme aime le dire Alexie. Un peu comme le Joker et Batman. L’un ne va pas sans l’autre. Et le Batman de notre version, il a l’air plutôt à cran. Il est même prêt à laisser Misha vendre sa drogue, contre une petite info sur Noor ?

_ “ Tu veux un truc pour te détendre ? Pour toi ce sera gratuit, entre nous. “

Il continue son petit jeu Misha, il joue au plus con. Il est même penché sur la table, vers Adàn, tirant légèrement sur sa veste, comme s’il avait la cam en dessous. Pourtant, il n’en est rien. Il a bien le petit reste de coc’ de Noor, mais pas grand-chose de plus. Il ne vend plus Misha, pas depuis sa sortie de taule. Il y a bien pensé, mais il a chopé ce job au country club, et n’en n’a plus eu besoin. Non, il se contente de consommer, et ça lui va bien comme ça.

_ “ J’vends plus, mais Noor sait qui vend dans le coin, t’auras juste à la questionner. “

Pour ça faudrait déjà qu’il sache ou est Noor. Problème numéro un. Du coup, un sourire peu fier au visage, juste en coin des lèvres, il se renfonce dans le fond de son siège, et tire sur sa chope, par la poignée. Il en bois une ou deux gorgées, avant de la reposer. Ses yeux eux, restent arrêtés sur le flic, calmement. Il a le dessus, pour une fois, les rôles sont inversés. D’habitude c’est Adàn qui peut jouer au plus fort, l’autre étant derrière les barreaux, ou en cellule de dégrisement. Ne serait-ce que pour quelques heures, ça doit le faire aussi jouir qu’une belle blonde. Ce soir, c’est au tour du Misha de jouer.

_ “ Encore faut-il savoir où elle est. “

Et haussant les épaules, il reprend son verre qu’il sirote l’air de rien, comme un cocktail au bord de la mer. “ Pour une fois que je suis pas venu te chercher des emmerdes, essaie pas de me fourrer les tiennes. “ Il n’avait jamais entendu autant d’accent dans la voix d’Adàn. Peut-être que c’était la preuve de ses nerfs mis à rude épreuve en ce moment. Misha en repose son verre, à cette réflexion, puis il fixe le pauvre flic un peu plus sérieusement.

_ “ J’suis tenu au secret des amants, j’peux pas tout dire. “

Il aime bien qu’Adàn pense qu’il se tape sa petite sœur, c’était assez grisant de le voir surchauffer rien qu’à cette idée.

_ “ Mais elle va bien, elle est à l’abri, et elle prend du temps pour elle. Je m’occupe d’elle, elle est pas toute seule. Elle n’a besoin que du Misha. Et le Misha prend son rôle très au sérieux. Elle veut que j’te dise rien, je bafoue un peu les règles en te disant ça, donc va falloir t’en contenter. “

Y’avait bien d’autres choses qu’il aimerait dire, le taulard. Parce qu’il sait qu’elle ne va pas bien Noor, et qu’elle a subi des traumatismes ces derniers jours. Mais Adàn, il a pas besoin de ça, il va assez mal. Ils ont l’air un peu compliqué dans cette famille, et sans le vouloir, le ténébreux il s’est retrouvé en beau milieu de leurs histoires. D’un côté y’a le flic névrosé qu’il faut contenir. De l’autre, la gamine rebelle qui collectionne les emmerdes. Et elle, faut la sortie de la boue. Il n’était pas vraiment impatient de faire la connaissance du reste des Gimenez, Misha. Si c’était pour réparer les pots cassés à chaque membre. Surtout qu’ils ont l’air d’être quinze-mille là-dedans, difficile de se souvenir de tous les prénoms.

_ “ Sauf si t’as quelque chose d’intéressant en retour... “

Et comme, hormis une Megan Fox, y’avait pas grand-chose pour attirer le Misha... Il relève son verre pour picoler tranquillement, tout en surveillant discrètement les réactions du policier. Fallait pas non plus qu’il pète un plomb publiquement, ici, ça serait mauvais pour son image. Et même si c’était pas le problème de Misha, il ne pouvait pas s’empêcher de s’en inquiéter ne serait-ce qu’un peu. Les rôles étaient vraiment à l’envers ce soir.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

I'm so insecure I think That I'll die before I drink And I'm so caught up in the need Of who likes me and who hates you And I'm so tired that I might Quit my job, start a new life @Misha Kane

trigger warnings : fugue, drogue, mort, meurtre

Il détestait ça. Il détestait ce sentiment d’impuissance, cet ascendant que Misha avait sur lui. Il pouvait rien y faire, rien. Parce qu’il savait, Adán, que Misha pourrait faire tout et n’importe quoi pour le faire tourner en bourrique. Déjà habituellement, mais là… Là, il devait jouir de la situation. Il avait le pouvoir, clairement. Adán, avec un bon coup de pression, il aurait sûrement accepté n’importe quoi pour avoir des informations. Parce que c’était Noor, c’était sa petite sœur, sa petite chérie, et qu’il avait peur, si peur pour elle. Y’avait trop de questions qui tournaient dans sa tête, matin et soir, même la foutue nuit. Où pouvait-elle bien être ? Que faisait-elle ? Prenait-elle vraiment de la drogue ou est-ce que Misha avait juste dit ça pour lui monter la tête ? Etait-elle en sécurité ? Etait-elle seule ou avec des gens ? Qui étaient-ils ? Etaient-ils bons ? Prenaient-ils soin d’elle ? Mangeait-elle ? Etait-elle plus heureuse loin de lui ? Avait-il niqué sa relation avec elle ? Tout un bordel de questions qui ne le quittaient jamais.
Il allait en voir de toutes les couleurs, avec Kane, c’était certain. Cette histoire, elle allait très sûrement mal finir.

Adán fronça ses sourcils quand l’homme lui proposa de la drogue. Il savait très bien qu’il plaisantait, quoi qu’il était certain qu’il lui en aurait filé gratuitement, amusé, s’il avait accepté. Il le faisait sûrement déjà avec d’autres flics de la ville, en réalité. Des corrompus, pour un peu de poudre ou d’herbe. Mais Adán ne jouait pas de ce côté là de la vie. Il avait vu bien trop d’horreurs pour encore vouloir fumer, aspirer quoi que ce soit du genre. Combien de corps avait-il retrouvé sans vie, avec ces conneries de guerres des drogues, de transports dangereux ? Combien d’hommes et femmes avait-il du tuer en Colombie, alors qu’ils menaçaient sa propre vie ? La drogue ne se résumait pas à un un joint pour se détendre, c’était bien plus que ça.
Il serre les poings, se tend encore plus quand il laisse son prénom, ce prénom, sortir du bout de ses lèvres. Il détestait ça aussi, Adán. Qu’il la connaisse, qu’il la considère, qu’ils se parlent… Avaient-ils déjà fait plus que ça ? Bordel, non, il voulait même pas y penser. Il eut même pas le courage de lui dire que Noor ne se droguait pas. Il était plus sûr de la croire quand elle le lui disait. Faudrait qu’il fouille sa chambre, tiens, de fond en comble. Mais elle lui en voudrait, et il voulait pas repartir sur de mauvaises bases, quand elle se repointerait enfin.

« Tu t’occupes d’elle ? » Nez plissé, mâchoire serrée, coeur qui battait de plus en plus fort, Adán gagnait un surplus d’adrénaline dans sa colère. Ou alors était-ce juste un problème de tension qui s’installait en lui ? Puis c’était quoi le pire, dans l’histoire ? Que Misha prenne un malin plaisir à se foutre de la gueule du flic, ou qu’il parle de lui à la troisième personne ? « Tu t’occupes de rien du tout. Occupe toi de ta propre famille. De ta femme, de ton futur gosse. » Il souffla, posa son coude sur la table et attrapa l’arrête de son nez entre ses doigts, yeux clos rien qu’un instant, avant de prendre une gorgée de sa bière. Oh, puis deux, même. « C’est quoi ce bordel, Kane ? » Il reposa finalement ses yeux dans les siens, un regard dépité et sérieux. « T’as besoin d’être le centre de l’attention ? T’as envie de me faire chier ? Je suis pas le seul dans cette histoire, ça concerne pas que Noor, ça concerne pas que moi. Ca fait des semaines que j’suis forcé de dire à ma mère qu’elle peut pas parler à Noor parce qu’elle est pas à l’appart, qu’elle est en vacances je sais pas où. » Aïe, il commençait des explications bien trop personnelles, là, pas sûr que Misha ait besoin d’informations de ce genre, il ne ferait que les utiliser contre lui. Mais il était trop désespéré pour comprendre son mauvais geste. « Elle vieillit, et elle a déjà bien assez de problèmes comme ça pour que tu lui en rajoutes en plus. T’as vraiment… T’as vraiment aucune humanité. Tu penses qu’à ta gueule. J’suis sûr que t’es là juste parce que ça te fait bander de pouvoir te croire puissant rien qu’un instant, parce que ça te change de ta misérable vie de taulard. C’est ton moment de gloire, ça y est. Le seul putain d’moment de ta vie où tu pourras tenir tête à quelqu’un sans qu’il puisse rien y faire, alors qu’il est censé représenter tout c’que tu méprises. T’as 40 ans, et tout c’que tu trouves à faire de ta vie, c’est venir me faire chier ? Venir semer la zizanie dans ma famille, chercher à me faire du mal ? En utilisant ma sœur ? Une pauvre gamine qui a à peine plus de 20 ans ? Qui est déjà assez perdu dans sa propre vie, mais que tu t’permets d’embarquer dans le chaos qu’est la tienne ? Alors que t’as une femme enceinte qui t’attend chez toi ? Ca t’plaît, de profiter des faiblesses des gens pour éviter de penser aux tiennes ? J’ai rien à t’offrir, Misha. Je te l’ai dit, je suis pas venu ici pour marchander. J’suis venu ici parce que je m’inquiète pour ma sœur. Et toi t’en as rien à foutre, t’es juste venu t’amuser, profiter de la situation, parce que pour une raison que j’arriverai jamais à comprendre et qui m’tue, elle préfère te faire confiance à toi. »
En réalité, il tentait le tout pour le tout, Adán. Il avait beau croire à tous ses mots, il tentait un véritable coup de poker pour tenter de réveiller l’instinct de Misha. Le faire craquer, hurler ou tout avouer. Il s’en foutait. Juste le faire réagir, tenter de lui faire comprendre que malgré tout, non, il ne pouvait pas avoir le dessus sur le flic. Mais Adán, il avait déjà à moitié craqué, il l’avait prouvé en venant ici, en laissant une bière pour son nouvel associé. Il avait beau jouer au fort, tout portait à croire que ce n’était qu’une foutue façade. Adán, il était tout simplement désespéré.

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crédit/ tumblr ♛ w/ @Adán Giménez

Il le sent bien Misha, qu’Adàn est au bord de la crise de nerfs. Et si quelque part, il se sent pris d’une certaine pitié, il est vite rattrapé par son manque de compassion. Alors son sourire en coin s’élargit quelque peu, ravis de constater que pour la première fois, il a réellement le dessus sur Gimenez. C’est lui qui a l’avantage, entre eux, et il compte bien le garder. Comme quoi Noor avait été le bon pion à jouer. Bien que depuis le temps, elle n’en soit plus vraiment un. Elle compte pour lui, même s’il cherchera à le nier le plus longtemps possible. Noor lui rappelle sa jeunesse. Cette sensation d’être paumé, d’en vouloir au monde entier. De manquer de figure parentale. Il l’envie pourtant, parce qu’elle a Adàn, qui s’inquiète tant pour elle. Si seulement elle pouvait s’en rendre compte. Adàn est maladroit, il l’aime, bien qu’il le fasse mal, d’après les dires de la gosse.

“ Tu t’occupes d’elle ? “ Il ignorait quel était vraiment le sens de la question. Froid et moqueur, ou tout l’inverse ? Il hoche simplement la tête Misha, alors qu’il s’avachi dans sa chaise, et que ses doigts prennent possession du verre d’alcool, juste devant lui.

_ “ Faut bien que quelqu’un le fasse. “

Il joue avec le feu, le brun. Parce qu’Adàn n’est qu’un Volcan prêt à entrer en éruption, et il le sait très bien. Il le cherche. Il veut lui faire perdre pied. Il sait que si le flic perd le contrôle de sa personne ici, dans un lieu public, alors que Misha est tranquillement assis dans son siège, ça va jazzer. Qu’il risquerait encore une mise à pied, ou peut-être même pire. Quand il sait qu’il a l’avantage Misha, c’est peu de le dire.

Il lève son verre à ses lèvres, il laisse l’alcool traverser son gosier. Il boit à sa presque victoire, et son sourire ne dépérit pas, quand il repose son verre. Ses yeux bleus restent rivés sur le visage serré du policier. Impassible, ou simplement amusé. Il le nargue, rien d’autre. “ Tu t’occupes de rien du tout. Occupe-toi de ta propre famille. De ta femme, de ton futur gosse. “ Il se pince la lèvre, avec ses dents, le Misha. Parce que plus le flic s’agace, et plus lui, il jubile. Il partirait bien en fou rire, mais il garde son calme, autant qu’il le peut. Il tapote son verre, du bout de ses doigts qui l’entourent, alors qu’il penche légèrement la tête vers son épaule. Sans même vaciller les yeux. Il insiste, dans ceux d’Adàn. Il ne veut pas être le premier à flancher.

_ “ J’ai du temps pour Noor aussi. Et elle aime bien ça. “

Il laisse planer le sous-entendu. Si seulement Adàn pouvait savoir que pourtant, Noor, elle est son amie, juste son amie. Pas sa maîtresse. Il ne serait certainement pas contre, mais les choses en ont décidé autrement pour eux. Et heureusement. Parce qu’elle n’est qu’une gosse, paumée, plus encore qu’il ne l’était lui. Et tout ce qu’il espère, c’est qu’il sera à la hauteur pour lui éviter la case taule. Il sait de quoi il parle. “ C’est quoi ce bordel, Kane ? “ Il hausse simplement les épaules, l’accusé. Il joue les innocents. Dans un sens, il l’est quelque peu. Ce n’est pas lui qui ait poussé Noor à la fugue, encore moins aux drames qui régissent les Gimenez. Mais il est peut-être au moins coupable de ne pas avouer ou elle se cache, ça c’est vrai. “ T’as besoin d’être le centre de l’attention ? [ … ] qu’elle est en vacances je sais pas où. “ Ca c’était franchement pas son problème. Alors il hausse simplement les sourcils, relevant son verre pour en siroter quelques gorgées. Ce qui le force à baisser les yeux. Non pas par culpabilité, mais par désintérêt. Et ça, Adàn doit bien le sentir. Ce dernier n’en n’a pas fini d’ailleurs. Il se lance dans un monologue désespéré. Il crache à la figure du taulard, comme s’il lui remettait tous les malheurs du monde sur le dos. Il arque un sourcil le concerné, alors que ses yeux clairs remontent vers son acolyte. Pourquoi est-ce que tout Klamath Falls le prend pour cible, dès qu’ils ont un problème dans leur vie ? Il ne peut pas le nier, il est le virus du bled. Mais ce n’est pas lui qui fait la pluie et le beau temps, pour autant. Alors il laisse le bouclé cracher sa haine, se reculant bien au fond de son dossier de chaise pour en éviter ses postillons. Puis quand le justicier ferme enfin sa bouche, Misha se redresse légèrement, lentement, laissant planer un petit silence. Histoire d’être sûr que l’autre en a fini avec son discourt de bien séance. Il ouvre légèrement ses bras, minaudant une fausse attente, comme s’il attendait que l’autre en rajoute une couche. Mais rien, il a fini. Alors il repose ses mains sur la table Misha, et il se penche sur celles-ci, vers Adàn, en qui il enfonce un regard des plus sérieux. Son sourire s’est presque éteint, mais il reste là, léger, à l’encolure de ses lèvres.

_ “ T’as fini ton grand discours ? “

Ses lèvres manquent de s’étirer un peu plus, mais elles reviennent à leur position initiale aussi vite. Il s’amuse de la situation Misha, mais pas du fait que le flic l’accuse de tout ce qui le rend malheureux. Misha il est le trublion de son histoire, oui, mais ça fait partie de son job de flic, que de supporter des types comme lui. Pour le reste, sa famille, c’est pas son problème. Sauf Noor, évidemment. Mais pas dans le sens que voudrait le faire croire Adàn.

_ “ Faut que t’arrête de penser que je suis le centre de tous tes malheurs mon frère. Noor traîne avec moi parce qu’elle m’aime bien, pas parce que je cherche à te faire chier. “

Bon même si pendant un temps, ça été le cas. Ce qu’il se tient bien d’avouer.

_ “ Et vas pas croire que toi t’es le centre de toute mon attention, désolé de briser ton petit cœur. “

Il minaude faussement, avant de reprendre.

_ “ Ouai ça m’amuse la situation, parce que pour une fois, quelqu’un a confiance en moi. En moi, avant toi. Laisse-moi en profiter, avant de piquer ta putain de crise de jalousie sans fondement. Pose-toi les bonnes questions, avant de causer, tu veux ? “

Cette fois, c’est la mâchoire du taulard qui se serre. Ses traits deviennent plus fermés, et son sourire en coin disparaît pour de bon. Comme si pour une fois, entre quatre yeux, ils avaient la discussion qu’ils attendaient. Pour remettre les choses à plat. Pour se dire ce qu’ils ont sur le cœur. Misha il n’a pas vraiment de rancœur envers le flic pourtant, il l’aime bien. Même un peu trop. Mais ça l’agace, vraiment, que le monde entier le tienne pour responsable de la moindre emmerde qui règne. Surtout que Noor, il est venu l’aider après sa fugue, jamais il ne lui a conseillé de se tirer comme ça. Il ne l’aurait jamais fait, il était le premier à s’inquiéter pour elle. D’autant plus maintenant, qu’il sait ce par quoi elle est passée...

_ “ Je m’en bat les couilles de la couronne, dans cette histoire. Encore plus de ton avis, ou de celui de qui que ce soit. Si je suis allé aider Noor, parce qu’elle me l’a demandé. Elle m’a appelé moi, pas toi, faudra que tu vive avec. Et que peut-être, t’essaie de comprendre pourquoi. Elle est paumée, elle ne sait plus ou elle va, et ça, j’y suis pour rien. Elle a des problèmes enfouies depuis plus longtemps que moi, je suis bien en bas de l’échelle dans son histoire. Je suis un ami pour elle, une bonne épaule sur qui se reposer quand ses problèmes, elle peut pas les raconter à son cher et tendre grand frère. Alors maintenant, tu vas descendre d’un ton, tu vas ravaler ta fierté, et tu vas reconnaître que t’as été juste con avec elle. Je sais pas ce qui s’est passé dans votre putain de famille. Vous êtes pas clairs, ça tourne pas rond. Mais j’suis pas là pour juger ça. Tout ce que j’sais, c’est que Noor ne va pas bien, et que la dernière chose dont elle a besoin, c’est d’un frangin pleurnichard qui cherche à accuser les autres avant de se regarder dans un miroir. “

Il se tait, pour reprendre son souffle. Il se redresse, recule légèrement, mais sans défaire son regard, trop insistant en celui du flic. Ses sourcils sont froncés, et ça, ça ne se défait pas.

_ “ Je te la ramènerais quand elle le voudra. Mais quand ce sera le cas, j’espère que tu seras plus là à te lamenter, mais bien là pour elle, sans la juger, ni même protester. Encore moins lui aboyer dessus comme un pitbull. Elle t’aime du con. Mais y’as des trucs pour lesquels elle a pas envie d’en parler avec toi. “

Et il se redresse totalement. Il empoigne son verre, il le termine d’une traite, et le repose brutalement sur la table. Peut-être pour réveiller Adàn, qui sait. Puis il se tait un instant, fixant le plus âgé, avec réprobation. Comme si les rôles étaient ce soir, totalement inversés. Que Misha devenait la bonne parole, tandis qu’Adàn, derrière les barreaux, cuvait sa cuite.

_ “ Maintenant, soit on se saoul pour ton bien, soit on se tape dessus, c’est toi qui vois. Dans les deux cas, ça me va. “

Il balance ça d’une voix plus calme, plus posée, alors qu’enfin, il détourne les yeux pour faire signe au serveur. Quelques boissons de plus leur feraient le plus grand bien.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

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