oh my car. (xander)

Après une journée épuisante au marché de Noël, Laurie était rentrée chez elle et Maxim pour continuer à décorer un peu l'extérieur de leur maison, parce que c'est comme ça qu'elle fait, Laurie, elle adore décorer à n'importe quelle heure, surtout pour cette fête de fin d'année. La jeune Brennan n'y passe pas des heures non plus, étant rentrée un peu tardivement du marché, elle regarde l'heure sur son téléphone tandis que le froid de la pénombre lui donne la goutte au nez. une heure très tardive et la rouquine lève son regard sur les fenêtres de la maison avant de rentrer à nouveau dedans, la chaleur la fouette de pleine face et la fait fondre instantanément. Le pas déchaussé, elle vient s'installer sur le canapé du salon et souffle un instant. Quelques secondes après avoir étaler ses jambes sous la table basse, son ventre crie famine et n'est pas du tout silencieux. Laurie vient alors poser ses mains sur ce dernier pour tenter de le faire taire. Elle se rappelle alors qu'elle n'a mangé qu'une part de gâteau et un vin chaud dans l'après-midi, rien de bien nourrissant. Les yeux rivés au plafond, les mains qui caressent son bidon, elle se demande quoi prendre à manger. Cuisiner ? Non, trop tard et elle n'en avait clairement plus vraiment la force. Un fast-food? Ce n'est pas ce qu'elle préfère mais faut se le dire, c'était là le repas le plus rapide à avoir. Et puis, ça fait longtemps qu'elle n'a pas mangé un burger et ceux de chez Wendy's sont un peu moins "fast-food" que d'autres chaînes. Alors, ni une, ni deux, elle prend son courage à deux même, ses forces aussi, et saute hors du sofa. Ses pieds viennent se glisser dans ses bottines à l'entrée, sa chemise rouge à carreaux se fait cacher par sa veste en cuir et la belle sort dehors, ne manquant pas de prendre ses clés et d'avertir sa colocataire.

Laurie prend sa petite voiture deux places, un petit tacot d'après pas mal de personnes mais elle se refuse d'en acheter une nouvelle ; pour des raisons multiples. Elle démarre par deux fois, première fois, c'est toujours le calage assuré. Sa petite voiture pousse jusqu'au Wendy's où elle trouve de quoi se garer entre deux autres voitures, sur une place si petite qu'elle gêne la voiture d'en face pour sortir ; pas grave, elle n'en a pas pour longtemps et laisse son numéro sur le parebrise. La rouquine entre dans le restaurant et s'empresse de commander à la borne son menu. Attendant sagement qu'elle reçoit ce dernier, elle se place sur une table proche de la vitre où elle voit son carrosse. Le menton posé sur la paume de sa main, la Bennan soupire en regardant la vue assombrie mais éclairée par les lampadaires. La neige a fait son petit nid sur les bordures de trottoirs, elle adore, c'est vraiment sa période favorite. Perdue dans ses pensées, la jeune femme est sortie de sa douce rêverie quand son téléphone sonne bruyamment sur un morceau de la musique de I will always love you. La belle regarde le numéro ; inconnu pour elle mais vu les numéros, c'est pas un canular. Elle espère. Son regard virevolte autours d'elle, cherchant, peut-être, un espion ou quelque chose du genre ? Finalement, elle décroche et son regard se pose sur une personne, visiblement agacée, se tenant face à sa belle voiture -ou tacot bien entendu-. « Allô ? » Fit-elle en regardant la personne, priant pour que ce ne soit pas la personne garée face à sa voiture. Eh bien, si.

Elle pensait avoir une soirée tranquille, à enfin pouvoir manger cet écart tant désiré, hélas, non. La jeune rouquine espérait que le propriétaire du véhicule en face de la sienne serait habitant des alentours, et donc, qu'il ne sortirait pas aussi rapidement. Son téléphone afficha un numéro inconnu pour elle et Laurie se doutait un peu de qui ça pouvait être. Ses craintes n'ont pas fautées, c'était bien le propriétaire du véhicule face à sa voiture. Elle se pince les lèvres tandis qu'il évoque sa soirée et que la belle devrait bouger sa caisse. Laurie, le voyant de là où elle s'était assise, se ronge alors machinalement les ongles de sa main libre. « Oui, tout à fait. Pardon. » Elle dit, simplement, en raccrochant presque immédiatement. La demoiselle se lève alors, cherchant les employés du Wendy's du regard ; sa commande n'était pas prête. Alors, elle décide de sortir du restaurant, marchant vers sa voiture, tandis que de petits flocons blancs apparaissent sur le trottoir et se dépose, subtilement avant de fondre, sur son manteau et écharpe. « Bonsoir. » Fit-elle délicatement mais assez fort pour que l'homme brun l'entende. Elle s'avance, rétrécissant alors la distance entre eux. « Encore désolée, je ne pensais pas que vous seriez là aussi rapidement...» Elle cherche alors ses clés e voiture dans ses poches mais alors que le tintement se fait entre ses doigts, une employée sort sa tête du fast-food. « Madame ! Votre commande ! » Laurie, surprise, se retourne vers la jeune femme qui rentre aussitôt, puis, vers l'homme dont elle gênait la sortie. La lèvre inférieure qui se cale entre ses incisives, elle devait choisir entre avoir une commande bien chaude ou attendre encore et encore. Evidemment, politesse exige, elle choisirait de bouger sa voiture en première, quand, un gargouillement se fait entendre entre eux. Le regard verdâtre de la belle s'abaisse sur l'abdomen de l'inconnu et elle sourit. « Je vous paie quelque chose en guise de pardon ? Sauf si vous avez du frais ou qu'on vous attend. » Demande-t-elle en prenant des pincettes, tandis qu'elle gigotte sur place, le froid venant la fouetter jusqu'aux os.