You’re my cherry blossom, you’re about to bloom | Shalis #2

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{ cherry blossom }
♛  w/ @Alis Wright
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Elle est stressée Shana ce soir. Elle ne voulait pourtant pas se mettre la pression, y aller tranquillement, parce qu’après tout, Alis la met à l’aise depuis bien des jours maintenant. Il est réconfortant, elle se sent en sécurité, et apaisée en sa présence. Mais ce soir c’était un peu plus officiel, du moins s’en était le but. Et il était fort probable qu’il passe la nuit chez elle. Alors forcément, y’a plus de pression. Des craintes de ne pas être à sa hauteur, de ne pas être assez douée, ou qu’il s’ennuie avec elle ? Elle n’est pas totalement dupe, elle sait que sa fine silhouette est alléchante, mais cela ne veut pas dire qu’elle sait en jouer correctement, ou onduler des hanches comme en rêvent tous les hommes. Puis contrairement à bien des femmes de son âge, elle n’a pas tant d’expériences que ça. Trop peu d’hommes dans sa vie. Femme sérieuse qui ne se laisse jamais aller aux coups d’un soir. Ou presque, parce qu’il y avait Daryl pour faire défaut à ça, et elle le regretterait presque.  

Depuis la veille elle refait sa garde-robe pour trouver quoi mettre. C’est après bien des recherches qu’elle opte pour une petite robe noire aux manches longues, cachant ainsi comme il faut sa lingerie fine, achetée pour l’occasion. On peut toujours l’apercevoir dans son décolleté plongeant, assumant ce petit spoiler d’un sourire taquin. Des escarpins noirs, même si elle est à la maison. Ses cheveux elle les laisse détachés, pour qu’ils retombent sur ses épaules. Elle maquille ses yeux légèrement d’un eye-liner qui redéfinit très bien sa paupière haute. Un peu de mascara, puis un rouge à lèvre rose tirant sur le violet, pour rafraichir son visage.  

Elle passe et repasse devant la glace, vérifie que tout est impeccable. Elle a préparé quelques amuse-gueules aussi, de petites bouchées. Puis ramené un plat de lasagnes du traiteur, parce qu’elle est terriblement nulle en cuisine. Et qu’elle veut éviter d’empoisonner son amoureux. Des macarons et de la glace pour le dessert, si encore ils se retiennent jusqu’au dîner. Elle en a un petit doute. A peine sort elle de sa chambre, qu’elle entend sonner à sa porte. Son cœur s’emballe, elle remet correctement sa robe puis trottine jusqu’à la porte. Elle l’ouvre d’un large sourire, pourtant crispé par angoisse. Alis apparait. Beau comme un dieu. Elle ne peut s’empêcher de le détailler, de haut en bas, la respiration un petit peu haletante.  

_ “ Mon seigneur. “

Qu’elle lance d’un petit rictus amusé, avant de lâcher la porte et se pencher pour lui faire la révérence à la Française. Et alors qu’elle se redresse, elle remarque les fleurs qu’il lui tend. C’est bien la première fois depuis longtemps, qu’elle reçoit une telle attention. Depuis Senan peut-être. Ça pourrait presque lui en pincer le cœur, mais Senan lui, il offrait des roses, des roses chères. Là, ce sont des fleurs, colorées, diverses et variées. Ça élargit son sourire, alors qu’elle relève le nez vers lui.  

_ “ Délicate attention très cher ! “

Qu’elle ajoute, sans savoir comment elle parvient à éviter un fou rire. Elle prend délicatement les fleurs de ses deux mains, puis s’avance d’un pas, pour lui faire face. Petit sourire à son attention, avant de se dresser sur la pointe de ses pieds, pour venir poser un baiser sur sa joue. Innocent, mais qu’elle s’amuse à laisser près de ses lèvres, juste pour l’amadouer un peu plus. Puis contrôlant le rouge à ses joues, elle se recule et entre pour qu’il lui emboite le pas. Elle renifle les fleurs par réflexe, avant de se faufiler vers la cuisine, pour les plonger dans un vase, ou plutôt un pichet. Elle n’a pas l’habitude de recevoir des fleurs et n’a même pas une vase adéquate. Ceux qu’elle possède sont pleins de fleurs séchées, faute d’être capable de tenir une plante bien envie.  

_ “ Entre je t’en prie. “

Qu’elle lance d’un large sourire, se penchant légèrement pour le regarder à l’entrée. Les yeux aimant tout particulièrement ce qu’ils admirent. Curieuse aussi, de savoir comment il compte s'y prendre, pour rendre leur histoire plus officielle. Tellement curieuse, qu'elle s'en pince la lèvre sans le lâcher du regard, muette, attendant un mot, un geste, de sa part. 

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“ Je ne pouvais arriver les mains vides alors que je tente de courtiser ma dame. “ Sa dame ? Sourire en coin des lèvres, elle se rapproche légèrement de lui, sur le pas de l’entrée, levant sa main gauche entre eux, doigts collés les uns contre les autres, avant de les faire balayer l’air devant lui. Y’a pas de pierre à son annulaire, encore moins un anneau. Alors “dame” elle ne l’était encore point.

_ “ J’crois pas être une dame encore, très cher. Une demoiselle. Une milady. “

Et elle tourne sur elle-même pour regagner son entrée et sa cuisine, plongeant les fleurs dans un vase, ou plutôt un pichet, faute d’avoir mieux. “ Je t’ai amené une version de ma Henri en peluche pour que tes chats la voient un peu ! Aussi, que tu penses à moi quand je ne suis pas avec toi. “ Se penchant pour le voir derrière le bouquet de fleur, elle pose son attention sur la petite peluche. Elle émet un sourire plutôt attendri l’espace d’un instant, et qui bien vite, gagne en malice quand son attention se relève comme son nez, vers Alis. Il a l’air tellement plus stressé qu’elle, qu’elle aurait comme l’envie d’aller le prendre dans ses bras pour lui donner du courage. Mais c’est un grand garçon n’est-ce pas ? Il va y arriver. Puis Shana, c’est le genre de fille qui a besoin d’un mâle dominant, un mâle alpha, pas un gros nounours. C’est le moment de prouver ce qu’il est.  

_  “ J’espère que j’ai pas besoin d’une peluche pour ça. “

Qu’elle le taquine, sourire en coin des lèvres. Et alors qu’elle s’approche dans l’optique d’aller prendre cette peluche, elle comprend qu’il en fait de même. Alors elle s’arrête, le fixant, reculant même d’un pas en le voyant s’agenouiller. Faut reconnaître qu’elle est prise là, d’une légère panique interne, pensant qu’il cherchait à la demander en fiançailles un peu trop vite. Elle est facile à amourachée, on ne va pas se mentir. Mais clairement pas du genre à se marier avec un homme qu’elle ne connait que depuis quelques jours. Réaliste et les pieds sur terre, ne sachant que trop bien à quel point les hommes se jouent trop facilement du cœur des femmes. C’est donc muette, et le cœur un peu stressé, qu’elle l’observe faire son baise main, ne sachant plus vraiment si elle appréciait vraiment ce jeu finalement. Et il se lance. Dans un discours un peu maladroit, mais qui sait se montrer romantique. Clairement pas un Senan, encore moins un Daryl. Elle rougit légèrement, se pinçant les lèvres l’une contre l’autre pour ne pas échapper un petit rire. Il avait dû répéter son texte devant la glace une bonne cinquantaine de fois, pour sortir un poème sur les démons. C’était oui, maladroit, mais quand même vachement mignon. Y’avait pas beaucoup d’hommes capables de faire ça, tous préférant faire passer leur orgueil et leur “virilité” avant tout. Evidemment qu’elle espère qu’il en a de la virilité du genre, mais pour l’heure, c’était touchant. Alors toujours dans son mutisme, elle finit par se mordre légèrement la lèvre pour se contenir et rester sérieuse. Elle se penche légèrement vers lui, passe sa main dans les cheveux du brun tout en rapprochant son visage du sien, lui qui a le nez levé vers elle. Elle empoigne légèrement ses cheveux, doucement, pour ne pas lui faire mal non plus, mais juste l’inviter à pencher un peu plus la tête.

_ “ Vous êtes bien mignons mon seigneur. “

Ou beau parleur, elle ne le connait pas assez pour en être assurée, mais elle lui accordera le bénéfice du doute. Ils sont doués pour assurer qu’une femme est toujours la première à leur faire cet effet-là, et pourtant, en regarder bien vite une autre sur le trottoir d’en face.  

_ “ Mais les chevaliers vivent dans le danger, et partent un peu trop en voyage pour moi. “

Qu’elle murmure d’une voix enjôleuse, les lèvres se rapprochant des siennes, s’amusant de cette fine distance qu’elle maintient pourtant entre eux. Juste assez pour le faire vriller. Pas encore assez pour le toucher, ni même l’effleurer.  

_ “ Vous poseriez les armes pour moi ? “

Qu’elle ajoute, ses doigts jouant dans la chevelure ébène, lui donnant un petit air un peu supérieur à celui qu’elle n’aimerait l’être. Mais elle s’en amuse bien, parce que finalement, avoir un homme aussi sexy à ses genoux, c’était pas mal excitant.  

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“ Ma milady alors, la milady qui habite mes pensées. “ Elle garde ce fin et mystérieux petit sourire aux lèvres, l’observant dans sa maladresse. Il a l’air de vouloir se la jouer un peu trop romantique pour elle. Shana elle aime les films et les romans à l’eau de rose, mais dans la réalité, ça fait vite surjoué. Pour autant, elle apprécie terriblement les efforts, alors elle ne peut que lui donner bien des points, trop pour que ce ne soit raisonnable. Et le voilà à ses genoux, déclarant sa flamme, tel le scénario d’un téléfilm Netflix. Encore des points. Parce qu’aussi ridicule que cela puisse paraître, Shana n’a pas vraiment cette habitude. Le romantisme. Elle qui a collectionné les hommes dominants et joueurs, les Senan. Ceux qui prennent sans le moindre mot doux. Qui la font grimper aux rideaux, mais quand l’excitation et la tension redescendent, la laisse terriblement éprise de solitude. “ Mignon ? “ qu’il répète comme un écho. Le sourire plus malicieux encore, elle hausse légèrement la tête de haut en bas. Il affirme poser les armes, avant de se relever, la forçant à en faire de même. Elle se redresse, lève les yeux vers lui, maintenant qu’il se fait plus imposant. Il prend son visage entre ses mains, et elle le sent, son cœur tambouriner dans sa poitrine. Plus fort, si brusquement. Tout comme le rouge doit lui monter aux joues. Elle sait évidemment ce qu’il va se passer ici, et au fond, elle a comme une hésitation. Alis est beau. Attirant. Foudroyant. Sexy. Pourtant il n’est pas l’homme auquel elle pense depuis trop de temps. Saurat-t-il prendre cette place ? Saurat-t-il la faire se sentir unique ? Il prend les choses en main, et sans perdre plus de temps, il vient plaquer ses lèvres sur celles de la jeune barmaid. Un frisson tiraille le creux de ses reins, juste là où il vient déposer sa main le ténébreux. Il y fait pression, mais même sans cela, elle est attirée comme un aimant. Sa petite silhouette se colle à la sienne, machinalement, mécaniquement. Comme si ses hanches cherchaient les siennes. Son buste contre le sien, elle relève légèrement ses propres mains qu’elle ne sait trop où poser. Parce que jusqu’ici, leurs contacts étaient limités et réfléchis. Alors ses doigts prennent place sur les bras du jeune homme, et à son tour, elle répond à son baiser. Ses lèvres s’ouvrent et se referment sur les siennes, jusqu’à ce qu’un sourire tendre et gourmand, y prenne place, l’obligeant à reculer légèrement son visage. Se pinçant les lèvres elle-même au passage, elle relève ses prunelles émeraude vers Alis, qu’elle détaille quelques secondes avant de briser le silence.

_ “ J’aime mieux quand vous déposez les armes, preux chevalier. “

Qu’elle chuchote, avant de se blottir un peu plus contre lui. Elle inspire, se gonfle d’oxygène comme si elle avait faire le grand saut. Puis une main sur le torse d’Alys, elle l’y caresse légèrement du bout des doigts, le temps de passer son autre bras derrière la nuque masculine. Puis cette fois, ses lèvres elle les ramène vers la mâchoire du bonhomme, frôlant sa peau picotante du bout de ses lèvres. Les arrêtant juste près de son oreille.

_ “ Et après ? “

Qu’elle murmure d’un ton qui se veut particulièrement suave. Elle n’a pas vraiment l’habitude des belles et vraies histoires Shana. Alors le romantisme elle ne le gère peut-être pas très bien, aussi rêveuse soit-elle. Tout ce qu’elle sait faire, c’est préchauffer le four, comme on dit. Mais avec Alis, elle sait qu’elle apprendra vite. Parce que jusqu’ici, leurs messages étaient doux, et patients.