Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
En fin d’après-midi, t’es posée dans le canapé, avec une oreille attentive menant vers l’étage. Tu rigolerais en voyant ces images humoristiques sur Facebook prétextant que les parents ne sont rassurés qu’une fois qu’ils entendent le brouhaha que font leurs enfants dans leur maison, mais c’est à peu près ça. Tant que tu les entends rire, crier, faire du bruit, tu sais qu’ils vont bien. T’es pas sereine quant à l’état de leur salle de jeu, mais t’essaies aussi de lâcher prise, et de laisser leur créativité sans limite. Tes yeux sont posés sur l’écran de ton téléphone, alors que tes textos s’envoient au fur et à mesure que tu les écris. Hera, Anya, Billy. Billy qui te pousse à parler avec Teddy. Alors tu grimaces derrière ton téléphone, parce que oui, tu te vois déjà comme le bourreau réduisant à néant la tranquillité de Teddy en lui collant sur les bras bientôt deux enfants. Tu n’imagines pas en plus t’incruster dans sa vie comme Billy te conseille de le faire. T’as longtemps voulu refouler tes sentiments parce que c’était plus facile. Parce que t’as cru que c’était si simple de faire comme si tout était différent, et puis aujourd’hui, tu te retrouves à quarante et un ans à aimer toujours le même homme depuis vingt ans. Alors l’insistance de Billy, tu le sais qu’elle est justifiée, mais tu sais aussi qu’il a raison, qu’importe le résultat qu’il en ressort. Finalement, tes doigts pianotent sur l’écran de ton portable, jusqu’à atterrir dans ta liste de contacts téléphonique pour tomber sur le numéro de Teddy. T’appuies sur le téléphone vert, tu portes le portable à ton oreille, et au même moment la sonnette de ta porte d’entrée retentit. Tu fronces les sourcils, parce que toi t’avais prévu de larguer Ivy et Aaron chez Billy où se trouve également Rose, à la demande du quarantenaire, afin de te permettre de te rendre chez Teddy si ce dernier t’en donnait le feu vert. Tu te diriges vers la porte d’entrée pour ouvrir et tomber face à l’homme qui hante un peu trop tes pensées ces derniers temps. « Salut Teddy » dis-tu, un peu surprise, ou un peu prise sur le fait accompli, alors que tu tiens toujours ton portable, essayant de le joindre lui « je voulais passer te voir, mais j’étais pas certaine que t’étais disponible… » tu te mords la lèvre, parce qu’il te prend de cours « Je me disais qu’on pouvait peut-être discuter… de nous. »
Des messages envoyés avec Billy par sms. Des réflexions qui le hantent depuis plusieurs jours déjà. Entre Jude et lui, il y a toujours eu une chimie particulière. Ils ont toujours été attirés comme deux aimants, même quand elle était mariée, la brunette. Une connexion physique, mais mentale, également. Quelque chose de bien plus fort que lui. De bien plus fort qu’elle. Mais il s’est toujours voilé la face, Teddy. Une amie. Une amante. C’est ce qu’elle a toujours été pour lui. Vu de l’extérieur. Car à l’intérieur, c’est beaucoup plus complexe. Une peur qu’il n’a jamais su contrôler. Celle d’aimer et d’être brisé, comme son père, quarante ans auparavant. Mais ça commence à le ronger de l’intérieur. Surtout depuis qu’elle est de retour dans sa vie et qu’elle lui a avoué deux grands secrets. Sa paternité. D’abord cet enfant qui naîtra dans les prochains mois. Ensuite, ce petit garçon de deux ans. Du temps passé avec eux. Le rôle de père qu’il tente de jouer du mieux qu’il le peut. Il y a un truc qui prend naissance en lui. L’envie de former une vraie famille ? De ne pas élever leurs enfants séparément, comme ça été le cas pour Rose. L’envie d’être là pour elle. Pour eux. Toujours. L’envie de ne jamais plus la voir dans les bras d’un autre. Parce que ça le rend malade. Aujourd’hui, encore plus que n’importe quand. Alors il faut que ça sorte. Il faut que ses pensées et ses désirs soient dit à haute voix. À elle, juste à elle. Là, maintenant, sans attendre. C’est ce que lui conseil son meilleur pote et pour une fois, il écoute. Il ne prend pas la peine de répondre à son texto et il se faufile derrière le volant de sa Camry. Roulant sans doute plus vite qu’il ne le devrait, il se rend au domicile de la belle avec une seule idée derrière la tête. Idée qui ne le quitte pas un seul instant, jusqu’à ce qu’il se stationne chez la Davis. Il prend une grande inspiration, le lieutenant et appuie sur la sonnette. La porte ne tarde pas à s’ouvrir sur le visage surpris de sa belle. « Salut, ma belle. » Qu’il laisse tomber, le cœur qui bat à tout rompre contre sa cage thoracique. Il se sent nerveux, Teddy, sentiment qu’il n’a pas l’habitude de ressentir. Pas lorsqu’il est en face d’une femme, en tout cas. « Comme tu peux voir, j’suis disponible pour toi. » Léger sourire qui se glisse sur ses lèvres. « J’venais un peu dans ce but-là. » Qu’il avoue, enfonçant nerveusement ses mains dans les poches de son jean. « Mais pour ça, faudrait peut-être que tu me laisse entrer. » Qu’il ajoute, sourire légèrement amusé sur les lèvres, malgré la nervosité.
T’ étais prête à habiller les petits pour les déposer chez Billy, une fois ton coup de téléphone à Teddy passé. Mais tout ne se passant pas exactement comme tu l’avais imaginé dans ta petite tête brune, ton contre temps semble se trouver derrière ta porte d’entrée. Tu n’imagines pas une seconde que l’homme que t’essaies de joindre est précisément celui qui se trouve à l’extérieur, mais peu de temps s’écoule avant que tu ne t’en rendes compte, lorsque ton regard se pose sur lui. Ta main continues de tenir la poignée de la porte, parce que la surprise t’empêche de te rendre compte que tu l’empêches d’entrer, même s’il le souhaitait. « euh, ben oui, je vois. » finis-tu par dire dans un léger sourire, pendant que ton regard ne se détourne pas du sien. Dans ton autre main, tu tiens toujours ton portable, et tu raccroches ton appel qui ne semble plus nécessaire. Ton inquiétude augmente un peu plus, lorsque tu comprends qu’il est là pour la raison pour laquelle tu souhaitais le voir. T’aurais pu simplement penser qu’il venait dire bonjour, ou qu’il venait voir Aaron, parce que tu lui laisses le loisir de passer quand il veut, comme il peut venir le chercher comme il le souhaite aussi. Tu fais difficilement confiance, lorsqu’il s’agit de tes enfants, mais la confiance que t’éprouves pour Teddy est telle que jamais tu ne mettrais en doute ses intentions, ni cette liberté de profiter de la présence d’Aaron dans sa vie, comme il en ressent l’envie. Tu entrouvres la bouche, mais aucun son ne sort pour autant, alors il enchaine à nouveau. Tu remarques la situation : toi t’es là, sur le pas de ta porte, alors que lui est toujours dehors. Dans une autre situation, tu serais déjà en train de lui proposer quelque chose à boire, parce que t’es assez chaleureuse pour ne pas laisser tes visiteurs sur le perron. Alors tu laisses un rire s’échapper face à sa remarque, puis tu t’écartes pour le laisser entrer « Pardon. Je m’attendais pas à ce que tu te retrouves derrière ma porte » ou du moins, pas à ce moment précis. « tu veux boire quelque chose ? » parce qu’il t’inquiète un peu, Teddy. Tu l’as déjà connu beaucoup plus détendu, donc t’as un peu peur de ce qu’il veut venir t’annoncer, t’expliquer ou encore ce dont il veut te parler. « tu m’inquiètes Teddy. T’as pas l’air bien. D'habitude quand il s'agit de nous, t'as l'air un peu plus enthousiaste » dis-tu sur le ton de l'humour, pour briser la glace ou pour essayer de détendre un peu la situation.
Elle semble perturbée, la belle. Peut-être prise au dépourvu. Il ne saurait dire, le Kingsnorth, mais il n’est pas sans remarquer qu’elle agit un peu différemment, Jude. Elle n’est pas du genre à laisser quelqu’un sur le perron, encore moi lui. Mais ça le fait sourire, malgré la nervosité qui l’habite, à l’instant. Petit rire qu’elle échappe, la brunette avant de s’écarter afin de le laisser entrer. Sourire en coin aux paroles de la Davis. « Ouais, bah j’ai pris la mauvaise habitude d’arriver sans m’annoncer. » Qu’il avoue, une pointe d’amusement dans la voix, les mains toujours enfoncées dans les poches de son jean. « Si t’as toujours du whisky, je suis preneur. Sinon, c’est à la convenance de mademoiselle. » Toujours un petit sourire, malgré la tension. Malgré la nervosité qui l’anime. Il n’est pourtant pas du genre à être tendu, le Kingsnorth, bien au contraire. Le problème, c’est qu’il a toujours été un peu bloqué niveau sentimental. Surtout en ce qui concerne l’amour. Lui et les grandes déclaration, ça fait deux. Mais qu’il soit là, devant elle, c’est déjà un énorme progrès. « J’vais être honnête, en ce moment, j’suis nerveux. Nerveux comme jamais. Plus qu’à n’importe quel autre moment de ma vie. Mais t’as pas à t’inquiéter. Enfin, j’crois pas. » Léger haussement d’épaules. Toujours le sourire en coin. « J’tiens à m’excuser d’avance, parce que j’ai le sentiment que j’vais être maladroit. » Léger rire transpercé par la nervosité. Mains qu’il ose enfin retirer de ses poches. Il attrape la main de la belle afin de l’entrainer dans un endroit un peu plus confortable que l’entrée, le salon. Avec douceur, il l’entraine sur le canapé, pour qu’elle s’y assoit. C’est sûrement plus simple alors qu’elle est assise et lui debout. Ça lui donne l’impression d’avoir un minimum de contrôle sur la situation. « J’ai beaucoup réfléchi, sûrement même trop. » Qu’il commence, le regard posé sur elle. « Et j’veux plus qu’on soit juste Jude et Teddy ou Teddy et Jude. J’veux pas qu’on soit juste des coparents pour nos enfants. J’voudrais que quand Aaron et Junior parlent de leur famille à leurs amis, qu’ils parlent d’une famille tout-à-fait normale. » Qu’il continue, le Kingsnorth, tout en venant se mettre à genoux devant elle, posant ses mains contre les cuisses de la brune. « De deux parents qui s’aiment, même s’ils ont pris un temps fou avant de se l’admettre. Parce que j’ose enfin le dire à voix haute, mais je t’aime, Jude Davis. Depuis tellement longtemps, sûrement même depuis aussi loin que j’te connaisse. Et j’crois ressentir la même chose de ta part, mais t’as le droit de m’arrêter si c’est pas le cas. » Qu’il termine enfin, Teddy, la nervosité s’étant envolé au fur et à mesure que les paroles se sont échappées d’entre ses lèvres. Parce que Jude, c’est l’amour de sa vie. Il a sans aucun doute tardé avant de se l’avouer à lui-même, mais il n’y a qu’une femme qu’il veuille vraiment et c’est elle. Et il ne pense pas se tromper à disant qu’elle éprouve les mêmes sentiments. Et s’il se trompe… bah, tant pis. Au moins, il aura eu le courage de se mettre complètement à nu, pour une fois dans sa vie.
Voir Teddy chez toi au moment où tu t’apprêtes à te rendre chez lui pour, visiblement, la même raison, te déboussole légèrement. Tellement, que la chose la plus bénigne te semble anormale. Comme le voir là, alors que tu ne cesses de lui dire qu’il peut venir quand ça lui chante. Que tu lui as même donné un double des clés de ton domicile alors que ta propre mère n’en possède pas, elle. Il et le fait d’ailleurs remarquer subtilement et ses dires te volent un petit rire nerveux. « D’accord, encore touché » dis-tu avec un sourire sincère, te rendant compte de ta bêtise. Heureusement que de vous deux, lui semble encore avoir la tête sur les épaules. Heureusement que vous n’essayez pas de déterminer lequel des vous sera sacré champion de la perspicacité, parce qu’en bon policier qu’il est, il l’emporterait haut-la-main et ce ne serait même pas une victoire volée. Finalement tu t’écartes pour le laisser entrer, chose que tu fais automatiquement, d’habitude. T’es légèrement mal à l’aise de la tournure que prend cet instant au vu du fait que tu t’enfonces un peu plus et qu’apparemment, tu creuses encore. Une chance que vous vous connaissez depuis des années maintenant, et qu’il a appris à te connaitre depuis tout ce temps. Encore qu’un inconnu aurait pu te griller à trois kilomètres : la situation t’échappes, mais parfois le lâcher prise c’est pas si mal. Ou pas si grave, tout du moins. Tu t’éloignes vers la cuisine pour lui servir un verre de whisky et un verre d’eau pour toi et tu reviens quelques minutes plus tard, lui tendant le verre en question, et déposant le tien sur la table basse. « Tes désires sont des ordres. C’est pas ce qu’on dit dans la police ? » dis-tu pour essayer de le détendre un petit peu, encore que c’est peut-être juste dans des films, parce que t’imagines mal un petit jeune lancer cette réflexion à son supérieure. Tu relèves la tête vers l’étage le temps d’une seconde, pendant que Aaron et Ivy semblent refaire la décoration de l’étage en y ajoutant des jouets un peu partout et au fond, tant mieux. Ca vous permet au moins de prendre du temps pour vous, et pour parler étant donné que c’est ce que vous souhaitez faire. Tous les deux. Au même moment. Sur le même sujet. Tu arques un sourcils, parce qu’il t’annonce à quel point il semble nerveux, mais même sans te le dire tu l’avais remarqué « au moins, tu vas pas m’annoncer que t’es enceint ? Enceinte ? » tu souris légèrement, pour le petit clin d’œil, puis tu reprends ton sérieux « pardon. J’essayais de te détendre un peu mais je sais pas si ça fonctionne vraiment. Mais vas-y, je t’écoute avec tout mon sérieux et toute mon attention » en réalité, sa nervosité est communicative, parce que toi aussi tu commences à stresser. Tu te demandes ce qu’il souhaite te dire, ce qu’il compte t’annoncer ou du moins, la raison de sa venue. Tu te laisses entrainer sur le canapé sur lequel tu t’assieds, et le trop sérieux de la situation t’inquiètes légèrement, d’autant plus que lui ne semble pas vouloir s’asseoir. Ton sourire s’efface légèrement parce que l’inquiétude te gagne en le regardant avec tout ce sérieux qui se dégage de la situation. Tu fronces légèrement les sourcils malgré toi alors qu’il vient tout juste de ponctuer la première phrase de son monologue. A ce moment précis, ce qui vous entoure n’a plus beaucoup d’importance, parce que toute ton attention est portée sur l’homme en face de toi. T’écoutes son explication, et ton cœur s’emballe dans ta cage thoracique en entendant la suite ‘je ne veux plus qu’on soit Teddy et Jude’ autant dire que ce sont des paroles qui réveille l’impulsive qui sommeil en toi, et tu ouvres la bouche part ton envie de lui couper la paroles, pour finalement te retenir et le laisser terminer de parler en baissant la tête vers tes doigts qui s’entremêlent et qui tentent de contenir cette frustration. C’est dur, parce que ton sang n’a fait qu’un tour les trois secondes précédentes, mais la suite de son monologue calme cette fougue, mais aussi ce petit cœur qui reprend un rythme presque normal. Tu poses finalement ton regard sur Teddy en entendant la suite et à force, ce sourire qui semblait avoir plié bagage revient se dessiner sur ton visage. T’es rassurée au fond, parce que toi tu voulais aussi mettre les pieds dans le plats, en le connaissant suffisamment pour savoir qu’il ne le ferait peut-être pas, lui. T’es assez étonnée de cet exploit, mais plus encore de ces paroles. Tu le suis du regard lorsqu’il s’agenouille devant toi, et t’évites à nouveau de le couper dans ses paroles, reconnaissant l’exploit pour lui de te dire tout cela. Tes doigts viennent tendrement attraper les siens, posés sur tes cuisses. Ce petit muscle dans ta cage thoracique s’emballe à nouveau, mais pour une toute autre raison cette fois, et ton sourire ne quitte pas tes lèvres, tout comme ton regard ne quitte pas son visage. Lorsqu’il termine son joli discours, tu viens machinalement embrasser ses lèvres, pour tenter d’ôter toute crainte ou doute sur ce qu’il pense, mais aussi sur ce qu’il ressent te concernant. « Je t’aime » murmures-tu entre deux baisers. Ca résume à peu près ce que tu penses, mais tu veux aussi qu’il sache réellement ce que toi tu penses. Tu t’écartes légèrement de son visage, puis tu te mordilles la lèvre nerveusement « Je crois que quoi qu’il arrive, on restera un peu une famille atypique, mais je crois aussi qu’on peut vivre avec et flouter la réalité de la situation avec un équilibre, des sourires, du bonheur et la joie d’être une famille recomposée. Ce que je veux dire c’est que je sais qu’on n’est pas une famille toute simple, parce que nos filles sont un peu les petits canetons noirs dans le conte du vilain petit canard, mais je veux que tu saches que jamais je n’éloignerai ta fille de toi, ou de notre vie, de notre famille. Je ferai toujours comme elle, elle en a envie et elle sera toujours la bienvenue. Je me doute que ça ne doit pas être simple pour elle, et qu’il leur faudra un peu de temps à toutes les deux, peut-être plus pour Rose, mais sache que le jour où je parlerai de famille ça ne sera pas juste Toi, Aaron, moi et ce bébé, mais ça comprendra aussi Ivy et Rose. Je te choisis toi avec ta vie, ton passé, tes bagages et même toutes les personnes qui portent le même nom que toi. Je t’aime toi, mais je t’aime aussi pour nos enfants, pour nos filles, je t’aime pour ce que t’es, ce que t’as été et ce que tu seras. Je t’aime pour ta famille et pour ton histoire, même si je ne suis pas certaine de pouvoir accueillir tous les Kingsnorth à un repas dans cette maison, mais je te jure d’y travailler pour la prochaine maison » tu lâches un petit rire avant de prendre ton sérieux « Je sais qu’en revenant j’ai pas été la plus honnête et j’en suis encore sincèrement désolée, mais je ne me voyais pas revenir de loin, après autant d’années et débouler comme un boulet de canon dans ta vie. Je ne savais vraiment pas comment m’y prendre sans te donner l’impression de faire du forcing dans ta vie. Au final, t’es le seul homme que j’aime depuis que j’ai dix-sept ans, mais égoïstement, je me dis que s’il n’y avait pas eu ça, peut-être qu’on aurait tout simplement continué notre vie, comme on l’avait commencée en se contentant de se voir une fois de temps en temps. J’étais prête à ça, si ça me permettait de te garder dans ma vie Teddy. Qu’importe la façon, qu’importe la place, je voulais juste que tu sois là, quelque part, parce que tu l’as toujours été d’aussi loin que je m’en rappelle et qu’après vingt-cinq ans, je ne peux plus faire sans toi. Tu vas me dire que rien nous dit que ça marchera, mais vingt ans d’amour à distance, ça a surement dû nous permettre de solidifier les sentiments, non ? En tout cas, je suis prête à prendre le risque et je veux cette famille. Je veux qu’elle soit notre famille, qu’importe le politiquement correct parce que je crois que notre histoire est belle, alors cette famille sera tout aussi belle. » tu mordilles à nouveau ta lèvre nerveusement, tu te concentres toujours sur les battements de ce cœur dans ta poitrine, puis avec un peu plus de légèreté, tu reprends « par contre, il est hors de question que mon fils s’appelle Junior » dis-tu avec un sourire plein de tendresse.
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